(Ottawa) Trois programmes d’aide aux entreprises mis en place par Ottawa à la suite de la pandémie de COVID-19 sont maintenus inchangés jusqu’en juin, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau mercredi matin.

Les montants déjà versés par l’intermédiaire de la Subvention salariale d’urgence du Canada, de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer commercial et de l’indemnité de confinement ne seront pas modifiés, a souligné le premier ministre, en conférence de presse.

« Si vous êtes un travailleur ou un propriétaire d’entreprise, vous allez avoir la certitude et le soutien dont vous avez besoin pour traverser le printemps et vous remettre sur pieds », a-t-il dit.

Le gouvernement avait déjà prévu de prolonger ces programmes, mais en les rendant de moins en moins généreux avec le temps. Des gens d’affaires avaient déploré cette semaine l’incertitude qui subsistait à ce sujet.

Jusqu’à maintenant, plus de cinq millions de Canadiens ont reçu la Subvention salariale d’urgence, et 129 000 entreprises ont reçu la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer commercial, a révélé M. Trudeau.

La Subvention salariale d’urgence a entraîné des dépenses de 83,5 milliards depuis le début de la pandémie, et sa prolongation après le 13 mars selon les mêmes modalités coûtera environ 13,9 milliards de dollars au gouvernement fédéral, a précisé la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

Pour la Subvention pour le loyer commercial et l’indemnité de confinement, le coût s’élève à 4,4 milliards jusqu’à maintenant. Pour maintenir ces programmes jusqu’en juin, la dépense additionnelle est estimée à 2,1 milliards.

« M. [Erin] O’Toole, [le chef conservateur] et les politiciens conservateurs ont dit que nous avions agi de façon trop rapide et trop généreuse pour aider les Canadiens. Mais en aidant les gens maintenant, on assure une meilleure croissance pour tout le monde dans les mois et les années à venir », a fait valoir Justin Trudeau pour justifier ces sommes.

Tous vaccinés avant la fin septembre ?

Justin Trudeau a bon espoir de voir tous les Canadiens qui le souhaitent être vaccinés avant l’objectif de la fin septembre, mais il ne veut pas s’avancer sur un échéancier plus précis.

M. Trudeau est resté prudent, mercredi, dans ses réponses aux journalistes qui évoquaient la situation aux États-Unis, qui promettent de vacciner tous les Américains d’ici la fin du mois de mai.

« Évidemment, on est optimiste qu’on va peut-être pouvoir devancer ces chiffres et ces prévisions, basé sur le nombre de vaccins qu’on est en train d’approuver et de voir livrés au Canada », a-t-il déclaré.

Il a fait valoir que la situation de la COVID-19 aux États-Unis est « beaucoup plus grave » que celle du Canada et qu’il est risqué de comparer les expériences de différents pays.

Le gouvernement fédéral reçoit dorénavant trois vaccins : Pfizer-BioNTech, Modera et AstraZeneca. Les trois compagnies pharmaceutiques auront livré 6,5 millions de doses au Canada d’ici la fin du mois.

Avec le temps, d’autres vaccins deviennent disponibles, a mentionné M. Trudeau. Les vaccins de Johnson & Johnson et de Novavax, par exemple, sont en cours d’examen par Santé Canada.

Le premier ministre a tenu à souligner que cette semaine, le Canada a dépassé les deux millions de doses administrées. Et on recevra près d’un million de doses – 444 600 de Pfizer et 500 000 d’AstraZeneca – au pays cette semaine.

De ces 500 000 doses d’AstraZeneca, 300 000 doivent être administrées avant le 2 avril, date de leur péremption.

« Concrètement, ces chiffres, ce que ça veut dire, c’est que des gens que vous connaissez pourront se faire vacciner bientôt : des parents, des grands-parents, des travailleurs de première ligne », a déclaré le premier ministre dans son allocution.

« C’est la lueur d’espoir que vous attendiez », a-t-il ajouté.

Avec La Presse Canadienne