(Québec) La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) fustige le gouvernement du Québec pour avoir annoncé qu’il verserait des compensations financières aux gestionnaires des salles de cinéma pour amoindrir leurs pertes liées à l’interdiction de vendre du popcorn dans leurs établissements.

Le syndicat s’indigne qu’une telle enveloppe ait été constituée alors, dit-il, que le milieu québécois de l’éducation souffre d’un manque de ressources.

Pour illustrer leur opposition, des représentants du syndicat affilié à la CSQ ont distribué symboliquement du popcorn devant l’Assemblée nationale, jeudi matin, à Québec.

Josée Scalabrini, présidente de la FSE, se demande comment le gouvernement Legault a pu si rapidement trouver un financement nécessaire pour régler le problème du popcorn dans les cinémas alors qu’il ne semble pas disposé à ajouter des services aux élèves en difficulté et à améliorer les conditions d’apprentissage dans les écoles.

Mme Scalabrini assure que les enveloppes sont insuffisantes dans le monde de l’éducation et que le délestage est pratique courante dans ce milieu qui peine à attirer et à retenir la main-d’œuvre en raison des conditions de travail difficiles.

La semaine dernière, le premier ministre François Legault a annoncé que les propriétaires seraient compensés pour les pertes financières encourues par l’interdiction de servir du popcorn lors de leur réouverture, pour respecter les mesures sanitaires. Les spectateurs devront porter un masque durant toute la projection du film.

Le syndicat rappelle que le personnel enseignant est en négociations depuis plus d’un an avec le gouvernement du Québec. Il réclame notamment un allègement de la tâche, de meilleurs salaires, de meilleures conditions d’entrée dans la profession et moins de précarité.