(Montréal) Une femme demande aux autorités de santé publique du Canada et du Québec de faire inscrire les adultes souffrant de trisomie 21 sur les listes prioritaires de vaccination contre la COVID-19.

Sarah Lusthaus a d’ailleurs lancé une pétition électronique à cet effet sur le site www.change.org ; elle est la mère d’une personne trisomique maintenant âgée dans la quarantaine.

La trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down, est un état chromosomique qui fait en sorte que les personnes atteintes présentent des signes cliniques distincts, un retard cognitif et des caractéristiques morphologiques et physiologiques particulières.

La pétition de Mme Lusthaus, dont le texte de présentation fait état d’études scientifiques, explique que le risque de contracter la COVID-19 pour les adultes vivant avec la trisomie 21 est nettement plus élevé. De plus, leurs risques d’être hospitalisés et d’être emportés par la maladie seraient nettement plus grands, notamment parce que leur état génétique provoque chez eux un vieillissement prématuré.

Le texte accompagnant la pétition affirme que dans d’autres pays, les trisomiques sont considérés prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus. Il est donc demandé aux élus fédéraux et du Québec de même qu’à l’Administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, et au Directeur national de la santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, de faire en sorte qu’il en soit autant.

Les personnes atteintes de trisomie 21 forment un groupe vulnérable totalement oublié dans l’actuel processus de vaccination, selon le texte de la pétition.

Déjà, le 18 janvier dernier, la directrice-générale du Regroupement pour la trisomie 21, Geneviève Labrecque, avait écrit au ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, une lettre lui demandant de permettre aux personnes trisomiques d’être vaccinées en priorité, notamment parce que cette condition provoque une fragilité du système immunitaire, une plus grande sensibilité aux infections, des problèmes respiratoires et des risques accrus de pneumonie.

Tôt jeudi matin, près de 1600 personnes avaient signé la pétition, dont l’objectif provisoire est de recueillir 2500 signatures.