(Québec) Les partis d’opposition à Québec pressent le gouvernement Legault d’imposer des mesures restrictives pour éviter des déplacements interrégionaux pendant la semaine de relâche.

Le statu quo est impossible », a affirmé mercredi Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire.

« On ne peut pas vivre une semaine de relâche sans qu’il y ait aucun contrôle et aucun encadrement des déplacements interrégionaux. […] Il faut trouver une solution [et] les barrages policiers, c’est une option », a-t-il déclaré.

En mêlée de presse, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a réitéré que le gouvernement étudiait un tel scénario, précisant qu’aucune décision finale n’était prise. Mme Guilbault a tout de même affirmé que « semaine de relâche n’est pas une semaine de relâchement ».

Une attention portée sur les chalets

Le chef parlementaire du Parti québécois (PQ) et député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, s’inquiète pour sa part de la présence de nombreux touristes hivernaux dans sa circonscription.

Le PQ réclame entre autres d’interdire aux Québécois vivant en zones rouges de louer des chalets en zones orange. « Pour les barrages [policiers], on a dit clairement que dans certaines régions, ça pouvait être efficace et qu’on s’attendait à un plan région par région, et non pas du mur-à-mur », a dit le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

Le maire de Matane, Jérôme Landry, est toutefois plus critique concernant l’idée des barrages. « On a été envahis de touristes cet été, mais somme toute, ça s’est bien passé. L’idée est vraiment qu’on doit tous se rappeler que le virus est encore très présent parmi nous. Si on respecte tous les consignes, ça se passe bien », a-t-il dit dans un article publié mercredi dans La Presse.

Éviter la confusion

« Ce qu’on demande actuellement au gouvernement, ce sont des décisions claires pour éviter la confusion. […] Si ça prend des barrages, s’il faut éviter que les gens passent d’une région à l’autre, bien, qu’on le fasse, mais que ce soit clair », a pour sa part déclaré mercredi la députée libérale Isabelle Melançon.

Mardi, le premier ministre François Legault a affirmé que le gouvernement avait « une inquiétude pour la semaine de relâche ».

« Habituellement, il y a une espèce de grosse soupe, un gros brassage de la population durant la semaine de relâche, même si les gens restent au Québec. Je veux répéter aux parents que ce n’est pas le temps d’organiser des activités avec d’autres familles ni de demander aux grands-parents de garder », a-t-il dit en point de presse.

Québec évalue la possibilité d’annoncer des mesures sanitaires supplémentaires sur l’ensemble du territoire pour la semaine du 1er mars afin d’« éviter qu’il se passe ce qu’on a vu un peu dans le temps des Fêtes ». Une annonce doit être faite en ce sens au cours des prochains jours.