(Québec) Le gouvernement du Québec affiche son intention d’avoir à l’œil la propagation inquiétante des variants du coronavirus dans le monde en lançant une initiative scientifique.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et son homologue de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, annoncent vendredi qu’un montant de 11,1 millions est octroyé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour le déploiement du Programme de surveillance des variants de la COVID-19 au Québec.

Le programme vise à séquencer 65 000 échantillons positifs au nouveau coronavirus d’ici la fin de l’année 2021. L’objectif est de repérer les mutations génétiques du virus, d’identifier les variants et de déterminer leur impact sur la transmission, la gravité de la maladie et la réponse aux vaccins afin de soutenir le gouvernement du Québec dans la gestion de la pandémie.

Trois variants du virus potentiellement plus transmissibles et plus virulents ont été détectés en Grande Bretagne, en Afrique du Sud et au Brésil. Ces nouvelles souches du virus se propagent dans le monde et dans ce contexte, le gouvernement du Québec croit important d’intensifier la surveillance des variants pour empêcher une recrudescence de l’épidémie au Québec.

À ce jour, six cas du variant britannique ont été confirmés au Québec.

La surveillance des variants avait déjà débuté au Québec en avril 2020 grâce à un projet de Génome Canada. Jusqu’à maintenant, environ 7000 échantillons positifs ont été séquencés au Québec, ce qui représente environ 3 % de tous les échantillons positifs.

Le programme québécois va permettre de repérer plus rapidement ces variants en séquençant davantage d’échantillons positifs. L’objectif est d’atteindre 10 % des échantillons positifs séquencés, assurant ainsi une détection rapide de l’émergence des variants préoccupants du virus.

Le Programme de surveillance des variants sera dirigé par le Laboratoire de santé publique du Québec de l’INSPQ, conjointement avec les Fonds de recherche du Québec et Génome Québec. Le Centre de génomique de l’Université McGill, le Laboratoire national de microbiologie du Canada (LNM) et plusieurs chercheurs collaborent également au projet.