Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a annoncé mardi matin sa décision de suspendre « temporairement » les visites à l’Hôpital Santa Cabrini, mais aussi à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Il s’agit d’une « mesure de prévention face à l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 » dans l’est de la métropole. « Cette mesure est devenue nécessaire et vise à protéger les usagers les plus vulnérables face aux risques reliés à cette pandémie », indique l’organisme dans un communiqué à ce sujet.

Au début de la semaine, plusieurs quartiers de l’est ont en effet recensé de fortes hausses de contamination. Dans Saint-Léonard, lundi on a notamment enregistré pas moins de 97 cas individuels, alors que dans Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, c’était 104. À lui seul, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a totalisé 375 cas en une seule journée sur son territoire, le plus haut taux quotidien dans la métropole. Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal suit toutefois de près, avec 319 cas quotidiens déclarés.

C’est une situation qui est très difficile pour tout le monde, d’abord pour notre personnel, parce qu’on manque d’employés, mais aussi parce qu’ils peuvent tous et toutes tomber malades. Le virus est partout dans la communauté actuellement.

Catherine Dion, conseillère aux communications du CIUSSS

Ainsi, dès maintenant, un seul conjoint ou accompagnement sera admis en salle d’accouchement dans ces trois établissements, et ce « jusqu’à nouvel ordre ». Un seul parent pourra par ailleurs avoir accès aux unités de soins en pédiatrie ou néonatalogie, tout comme pour un rendez-vous en clinique externe de pédiatrie. Les visites demeurent toutefois permises pour les personnes en soins palliatifs et de fin de vie, précise-t-on.

Encore des éclosions à combattre

En date de lundi soir, sept éclosions étaient toujours considérées comme actives à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, touchant une quarantaine d’usagers et 21 employés, qui ont tous été placés en isolement. Un autre foyer d’éclosion est également toujours actif à l’Hôpital Santa Cabrini. Il ne concerne néanmoins que quatre usagers et aucun membre du personnel.

« On a voulu prendre les devants pour faire notre part et réduire le plus possible nos contacts. S’il y a moins de visiteurs, il y a forcément moins de personnes qui peuvent amener les infections à l’intérieur des murs de nos établissements, soulève Mme Dion à ce sujet. Il fallait le faire pour protéger les plus vulnérables et notre personnel. »

Malgré tout, le CIUSSS se veut rassurant : ses équipes sont « bien rodées » en prévention et en contrôle des infections (PCI) et la situation demeure sous contrôle dans ses hôpitaux. « On connaît bien l’utilisation du matériel de protection, et on connaît mieux ce virus-là qu’avant aussi, donc nous sommes encore en mesure de mettre en place les meilleures pratiques possible », illustre la porte-parole.

Cette interdiction des visites sera levée « dès que possible », affirme l’organisation, qui dit prendre en compte la « dimension humaine » derrière tous ses règlements.