(Toronto) L’Ontario signalait lundi 3270 nouveaux cas de COVID-19, dont trois autres cas du variant du virus, et 29 autres décès.

Des 3270 nouveaux cas, 917 étaient recensés à Toronto, 581 dans la région de Peel, 389 dans York et 246 dans le comté de Windsor-Essex. Il y avait lundi 1190 personnes hospitalisées pour la COVID-19 en Ontario, dont 333 aux soins intensifs.

Ce nouveau bilan est dressé après la longue fin de semaine du jour de l’An, qui a vu un nombre record de nouveaux cas de COVID-19 en Ontario. La province a ainsi enregistré 3363 nouveaux cas samedi, surpassant le record de 3328 établi jeudi. Dimanche, on rapportait 2964 nouveaux cas et 25 décès.

L’Ontario a par ailleurs défendu, lundi, ses efforts de vaccination contre la COVID-19. Le gouvernement provincial a été critiqué pour son déploiement de vaccins ces dernières semaines, les observateurs notant que la province avait jusqu’à présent administré environ 42 000 des 148 000 doses qu’elle a reçues.

Mais le médecin hygiéniste en chef de la province a rejeté lundi la suggestion selon laquelle il y aurait plus de 100 000 doses qui « dorment dans les réfrigérateurs », affirmant que ces bilans n’incluent pas les doses du vaccin Moderna nouvellement reçues et qui ont été administrées au cours du week-end.

Le vaccin Moderna

Le docteur David Williams a déclaré que les responsables n’avaient pas encore compté combien de doses du vaccin Moderna avaient été administrées au cours de ses premiers jours de distribution. Il a aussi affirmé que la province passait à travers son stock de doses « assez rapidement ».

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le taux de vaccination en Ontario est inférieur à celui des autres provinces et territoires, le docteur Williams a attribué ce retard à l’ampleur de la population. Il a ajouté que la province rattrapait son retard au chapitre du nombre total de vaccins administrés.

Le premier ministre Doug Ford, quant à lui, a reconnu qu’il y avait eu « quelques obstacles » dans la campagne de vaccination, mais il s’est montré confiant pour la suite des choses. « Nous augmentons le rythme et vous allez voir une différence significative au cours des prochaines semaines », a-t-il déclaré.

M. Ford a pris la parole après qu’une travailleuse de la santé est devenue la première ontarienne à recevoir la deuxième dose du vaccin Pfizer-BioNTech, qui est largement utilisé dans les hôpitaux et dans des milieux de soins en raison de ses exigences d’entreposage.

D’autres cas du variant

Les responsables de la santé publique ont également confirmé lundi trois nouveaux cas, dans la région de Toronto, du variant découvert pour la première fois au Royaume-Uni. La médecin hygiéniste en chef adjointe de l’Ontario, la docteure Barbara Yaffe, a déclaré que deux des cas – un à Toronto et un dans la région voisine de York – impliquaient des personnes s’étant récemment rendues au Royaume-Uni.

Le troisième cas, de la région de Peel, est un contact étroit d’une personne qui s’est récemment rendue à Dubaï.

La province compte maintenant six cas confirmés de la nouvelle souche du SRAS-CoV-2. Les premiers cas connus ont été enregistrés le mois dernier chez un couple de la région de Durham qui était également entré en contact avec une personne revenant du Royaume-Uni.

L’Agence de la santé publique du Canada a d’abord soutenu que selon les premières données, la nouvelle souche pourrait être plus transmissible, mais les recherches en cours jusqu’à présent indiquent que le variant n’a pas d’incidence sur l’efficacité des vaccins approuvés. Les responsables de la santé publique ont d’ailleurs précisé qu’ils ne prévoyaient pas de déclarer les différentes souches séparément dans les bilans quotidiens.

Retour en « classe »

Par ailleurs, les élèves de toute la province retournaient en classe lundi, mais de façon virtuelle, alors que l’Ontario est en confinement général depuis Noël. La mesure prendra fin vendredi pour tous les élèves du nord de l’Ontario et les élèves du primaire du sud de la province. Par contre, les élèves du secondaire du sud de l’Ontario continueront l’enseignement en ligne jusqu’au 23 janvier.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du reconfinement général qui a débuté le lendemain de Noël en Ontario. Cette mesure devrait durer jusqu’au 9 janvier dans le nord de la province et jusqu’au 23 janvier dans le sud de l’Ontario.

Lorsqu’on lui a demandé si le gouvernement Ford envisageait de prolonger l’enseignement en ligne, à la lumière d’une augmentation continue des cas de COVID-19, une porte-parole du ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré que le gouvernement continuerait de suivre les conseils d’experts médicaux pour prendre ces décisions.