Près de cinq employés de l’Hôpital général du Lakeshore à Pointe-Claire ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19 jeudi. Ailleurs dans la province, plusieurs CHSLD et RPA sont touchés par des éclosions.

Aucun patient n’a été touché par l’éclosion, a confirmé Annie Charbonneau, directrice déléguée aux communications et relations médias du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. « Les employés infectés ont tous été retirés du travail et le service n’est pas affecté pour l’instant », a-t-elle écrit dans un échange de courriels avec La Presse.

Selon Mme Charbonneau, l’unité en question est en cours de dépistage, sans toutefois mentionner de quelle il s’agit. Le protocole de prévention et de contrôle des infections en situation d’éclosion est appliqué avec rigueur et la situation « est suivie de près quotidiennement », assure-t-elle.

Plus tôt ce mois-ci, 23 employés et 35 patients avaient reçu un diagnostic positif à la COVID-19 à l’hôpital général du Lakeshore.

Une situation « pas alarmante » pour l’instant

En date de vendredi, on comptait 17 éclosions actives dans les CHSLD et 20 dans les résidences privées pour aînés (RPA).

La situation n’est pas alarmante pour l’instant, estime André Veillette, professeur de médecine et directeur de l’Unité de recherche en oncologie moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal. « En général, c’est assez bien contrôlé, soutient-il. Probablement à cause des mesures sanitaires en place, parce qu’on sait que les vaccins ne sont pas suffisants pour ce groupe d’âge. »

Depuis mercredi, les personnes âgées vivant en CHSLD ne peuvent plus participer à des rassemblements à l’extérieur de leur milieu de vie à moins d’une situation « exceptionnelle » qui doit être préalablement communiquée au gestionnaire d’établissement. La mesure s’appliquera pour les CHSLD avec ou sans éclosion à la COVID-19.

Par courriel, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) indique que « ces mesures accrues font suite à celles qui ont été annoncées la semaine dernière et qui sont entrées en vigueur le 20 décembre ». « Elles viennent modifier ces dernières ou les compléter, en vue de mieux adapter les efforts pour contenir et diminuer la propagation de la COVID-19 dans le contexte actuel, notamment afin de prévenir un risque de dépassement des capacités hospitalières du réseau, mais surtout de protéger les aînés et les personnes plus vulnérables », dit la porte-parole, Marjorie Larouche.

Dans les RPA, les personnes âgées pourront effectivement se rendre dans des rassemblements « selon les mêmes conditions que pour la population générale », soit dans avec un maximum de dix personnes d’ici le 26 décembre, puis six personnes ou « deux bulles familiales » après cette date. À leur retour, une surveillance des symptômes devra toutefois avoir lieu pendant 14 jours. En cas de symptôme, un test de dépistage sera effectué et la personne sera isolée jusqu’à l’obtention du résultat officiel.

Un resserrement des mesures sanitaires nécessaires

Le resserrement des mesures sanitaires dans les CHSLD est nécessaire, selon André Veillette. Afin d’éviter que des gens infectés entrent dans ces milieux de vie, les employés devraient se faire tester quotidiennement régulièrement avec des tests rapides, fait-il valoir.

Des « masques de qualité supérieure » devraient aussi être donnés aux employés, soutient M. Veillette, au sujet des couvre-visages de type N95.