La hausse vertigineuse des cas de COVID-19 se confirme au Québec, alors que la province rapporte vendredi 3768 nouvelles infections, du jamais-vu depuis le début de la pandémie. On observe aussi sept décès supplémentaires et une nouvelle hausse des hospitalisations.

Au total, ces 3768 nouveaux cas portent la moyenne quotidienne calculée sur sept jours à 2286. La tendance est ainsi en hausse de 54 % sur une semaine. Les sept décès supplémentaires portent la moyenne quotidienne à quatre. La tendance est ainsi en hausse depuis une semaine. Signe que le risque est encore présent malgré le vaccin : des 3768 nouveaux cas, 1288 n’étaient pas vaccinés et 2356 étaient pleinement vaccinés.

Cela dit, les non-vaccinés affichent un taux de 621 nouveaux cas par million de personnes contre 189 par million chez les vaccinés. Les non-vaccinés continuent également à représenter la majorité des hospitalisations. 21 des 39 personnes admises à l’hôpital ces dernières 24 heures n’avaient pas reçu de vaccin. Le Québec affiche enfin un taux de 11,2 nouvelles hospitalisations par million de non-vaccinés, contre 2,5 pour les pleinement vaccinés.

Jeudi, en conférence de presse, le premier ministre François Legault avait prévenu que le Québec atteindrait ces nouveaux sommets, en révélant qu’on rapporterait environ 3700 cas vendredi. Il s’agit d’un sommet depuis le début de la crise : au sommet de la deuxième vague, le Québec avait frôlé la barre des 3000, sans toutefois jamais la dépasser.

Dans le réseau de la santé, on observe une hausse de sept hospitalisations, soit 39 nouvelles admissions et 32 sorties. À l’heure actuelle, 312 patients demeurent hospitalisés en lien avec le virus, dont 62 se trouvent aux soins intensifs, une baisse d’une personne en 24 heures. Le nombre de personnes hospitalisées a augmenté de 22 % sur une semaine. Jeudi, en tenant compte de l’incidence du variant Omicron, l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) a prévu que leur nombre continuerait d’augmenter dans les prochaines semaines.

Les cas de COVID-19 continuent aussi d’augmenter dans le réseau scolaire. La Santé publique de Montréal recensait vendredi 11 écoles fermées en raison d’une éclosion. C’est près du double par rapport à la veille. L’approche « suppressive » adoptée par les autorités montréalaises consiste notamment à fermer une classe de façon « systématique » dès qu’un cas du variant Omicron y est détecté. À ce jour, 48 % des écoles québécoises comptent au moins un cas actif. Au Québec, 37 écoles et 910 classes sont fermées.

Zoom sur la vaccination

Côté vaccination, les autorités ont administré jeudi plus de 56 000 doses supplémentaires, auxquelles s’ajoutent 2410 vaccins donnés avant le 16 décembre qui n’avaient pas encore été comptabilisés. En incluant les personnes vaccinées à l’extérieur de la province, ce sont plus de 14,4 millions de doses qui ont jusqu’ici été données à des Québécois.

Tout près de la moitié (48,3 %) des jeunes de 5 à 11 ans ont reçu leur première dose jusqu’ici ; 6 % d’entre eux attendent aussi leur rendez-vous. Dans la population générale, 83,8 % des Québécois ont reçu au moins une dose et 78,3 % sont pleinement vaccinés.

Mercredi, la Santé publique a réalisé 46 830 tests de dépistage, un chiffre qui est relativement plus élevé que la moyenne hebdomadaire.

Québec a ordonné jeudi soir une série de nouvelles restrictions pour « gagner la bataille » contre la COVID-19 et le variant Omicron, avec entre autres la conformation des rassemblements de Noël à seulement 10 personnes maximum, la capacité réduite à 50 % dans les commerces et l’interdiction de la danse et du karaoké. Les autorités ont aussi confirmé que l’intervalle entre la deuxième et la troisième dose sera réduit à un minimum de trois mois ; il était jusqu’ici de six mois.

« Forts de ça, c’est sûr qu’on va ajuster notre calendrier. Des rendez-vous additionnels vont être disponibles », a assuré Christian Dubé, en confirmant que 1500 personnes ont déjà offert de se mobiliser via la plateforme Je contribue. Les écoles, quant à elles, resteront ouvertes. Dans le réseau primaire, les cours pourront reprendre en personne à la date prévue, mais au secondaire, la première semaine de cours — entre le 3 et le 10 janvier — devra être en virtuel. Le masque sera à nouveau obligatoire à tous les niveaux.

Suivez la progression de la pandémie en temps réel dans notre page de graphiques interactifs