La hausse du nombre de personnes positives à la COVID-19 cause un ralentissement du dépistage en Estrie. Le CIUSSS de la région demande l’aide de la population pour effectuer le traçage des cas positifs.

« La situation en Estrie est assez préoccupante en termes de cas. Il y a eu une recrudescence du nombre de visites, et le nombre de tests que l’on fait par jour a augmenté de façon considérable », affirme Annie-Andrée Émond, porte-parole du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

En quelques semaines, le nombre de tests de dépistage réalisés dans la région est passé de près de 10 000 par jour à plus de 13 000.

Le temps d’attente est d’environ 24 à 72 heures, selon le centre de dépistage. « On demande à la population de nous aider, d’être collaboratif et de respecter les consignes en attendant leur test », dit Mme Émond.

Depuis les dernières semaines, tous les tests de dépistage de l’Estrie sont effectués sur rendez-vous. « Les files d’attente de plus en plus importantes près des aires de circulation compromettaient la sécurité de nos usagers », explique-t-elle. L’arrivée de la période hivernale, où il n’est pas souhaitable d’attendre plusieurs heures à l’extérieur, a également justifié cette décision.

Collaboration avec la population

Devant le manque de main-d’œuvre dans les services consacrés à la COVID-19 en Estrie, les parents d’enfants infectées par le virus sont désormais invités à collaborer au traçage des cas.

Depuis cette fin de semaine, lorsqu’un enfant est positif, on demande aux parents de nous aider à faire l’enquête épidémiologique.

Annie-Andrée Émond, porte-parole du CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Le personnel s’assure d’abord que les parents sont à l’aise d’effectuer la tâche, puis envoie un courriel avec les consignes. « C’est une façon pour nous de continuer à faire l’enquête épidémiologique, mais avec une collaboration », dit-elle. Elle rappelle que les enquêtes permettent de réduire les risques de transmission du virus.

Selon les dernières données publiées le jeudi 9 décembre, il y a 59 milieux en éclosion dans la communauté et plus de 1500 cas actifs.

La hausse des cas se poursuit

Ces nouvelles mesures surviennent alors que le Québec a rapporté dimanche 1753 nouveaux cas de COVID-19 et un décès.

Les 1753 nouveaux cas portent la moyenne quotidienne à 1621. La tendance est ainsi en hausse de 42 % sur une semaine.

Avec un décès supplémentaire, la moyenne quotidienne des décès s’établit à trois. La tendance est en légère hausse sur une semaine.

Le nombre d’hospitalisations a augmenté, pour un total de 262 personnes hospitalisées à l’heure actuelle, soit 11 de plus que la veille. On compte désormais 68 personnes aux soins intensifs, une augmentation de 5.

Le nombre de personnes hospitalisées a augmenté de 20 % sur une semaine. Aux soins intensifs, la hausse est de 15 %.

Le nombre de tests réalisés le 11 décembre s’est élevé à 38 153. Le taux de positivité est à 4,9 %, ce qui frôle le seuil de 5 % recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Regain de la vaccination

Le ministère de la Santé indique que 15 000 injections supplémentaires ont été administrées chez les 5 à 11 ans et que 6841 troisièmes doses ont été administrées à des personnes de 70 ans et plus.

À ce jour, un peu plus de 263 000 jeunes de 5 à 11 ans ont eu leur première dose, soit 40 % de ce groupe d’âge.

Jusqu’à présent, 87 % de la population âgée de 5 ans et plus a reçu sa première dose, 81 %, sa deuxième et 5 %, sa troisième.

Avec Pierre-André Normandin, La Presse