(Toronto) Les Ontariens de 50 ans et plus pourront bientôt réserver leur troisième dose de vaccin contre la COVID-19 et d’autres cohortes seront admissibles en janvier, a annoncé jeudi le gouvernement.

Le Dr Kieran Moore, médecin-hygiéniste en chef, a rappelé jeudi que la vaccination constituait la meilleure défense contre la récente augmentation des cas, mais aussi contre le variant préoccupant Omicron, qui émerge au Canada.

Les Ontariens de 50 ans et plus pourront prendre rendez-vous à compter du 13 décembre à 8 h pour leur dose de rappel. Et en janvier, d’autres cohortes deviendront admissibles, en fonction de l’âge et du risque de COVID-19, avec des rappels offerts entre six et huit mois après la deuxième dose.

PHOTO CHRIS YOUNG, THE CANADIAN PRESS

Le Dr Kieran Moore, médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario

Les doses de rappel sont actuellement offertes aux Ontariens de 70 ans et plus, aux adultes autochtones, aux patients qui ont reçu une transplantation, aux travailleurs de la santé et aux personnes immunodéprimées.

L’annonce du gouvernement ontarien est intervenue alors que les Albertains de 60 ans et plus peuvent déjà réserver leur troisième dose. Au Québec, la dose de rappel est disponible pour les personnes de 70 ans et plus, celles qui ont reçu deux doses de vaccin à vecteur viral et celles qui vivent en centre d’hébergement.

Au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan, on l’offre aux personnes de 65 ans et plus ; au Yukon, c’est 50 ans, mais c’est 18 ans au Manitoba, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Un nouveau cas d’Omicron

Le plan de rappel élargi en Ontario est intervenu au milieu de nouvelles informations sur la détection du variant Omicron au Canada. Un bureau de santé publique de la région de Toronto a confirmé jeudi un cas d’Omicron, le cinquième cas connu dans cette province.

Le bureau régional de la santé publique de Durham a précisé que la personne déclarée positive était un contact étroit d’un voyageur récemment revenu d’un pays d’Afrique australe que le Canada a jugé à haut risque pour le variant.

Quatre cas d’Omicron ont également été découverts à Ottawa, et d’autres cas ont été confirmés en Colombie-Britannique, en Alberta et au Québec.

L’Organisation mondiale de la santé a qualifié de « préoccupant » ce variant Omicron et le Canada est l’un des nombreux pays à avoir mis en place des mesures de voyage ciblées pour le contenir, bien que l’on en sache encore peu sur ses caractéristiques, y compris s’il réduit l’efficacité du vaccin.

Le docteur Moore a admis jeudi qu’on ne savait pas encore si la troisième dose aidera à lutter contre l’Omicron, mais « nous ne nous attendons pas à une perte complète d’immunité ».

959 nouveaux cas jeudi

À partir de jeudi, également, des doses limitées du vaccin à injection unique Johnson et Johnson sont désormais proposées en Ontario aux adultes allergiques aux injections d’ARNm ou aux personnes non vaccinées qui contactent leur bureau de santé publique local.

Ce vaccin a été approuvé par Santé Canada, mais n’avait pas été distribué jusqu’ici en Ontario, bien que d’autres provinces l’aient déjà offert à certaines personnes.

L’Ontario signalait jeudi 959 nouveaux cas de COVID-19 et huit décès liés au virus. Le ministère de la Santé précise que 55 % des nouveaux cas concernaient des personnes non complètement vaccinées ou dont le statut vaccinal est inconnu.

Le gouvernement indique que 155 personnes sont aux soins intensifs en raison d’une maladie grave liée à la COVID-19, dont 85 sous respirateurs. Il y avait par ailleurs quatre patients de la Saskatchewan mercredi dans des hôpitaux ontariens, dont trois aux soins intensifs.

Le gouvernement indique que 87 % des Ontariens âgés de 12 ans et plus ont reçu les deux doses de vaccin et que 90 % en ont au moins une.