(Toronto) Alors que l’Ontario a franchi mardi le cap des 10 000 décès liés à la COVID-19, les experts qui conseillent le gouvernement s’inquiètent de la capacité des soins intensifs cet hiver, notamment à cause de la grippe saisonnière.

Trois décès dus au coronavirus se sont ajoutés mardi en Ontario, ce qui porte le bilan total à 10 000 morts dans cette province depuis 20 mois. On signalait par ailleurs mardi 687 nouveaux cas de COVID-19, dont 55 % concernaient des personnes non complètement vaccinées ou dont le statut vaccinal est inconnu.

Pendant ce temps, les experts qui conseillent le gouvernement ontarien sur la pandémie ont indiqué mardi qu’il pourrait être plus difficile pour le système de santé de réagir rapidement à une augmentation du nombre de patients gravement malades au cours de la quatrième vague.

Les chercheurs concluent que les pénuries de personnel, l’épuisement des travailleurs de la santé et la reprise du traitement pour d’autres maladies peuvent mettre à rude épreuve le système en cas d’une nouvelle hausse du nombre de patients aux soins intensifs.

Leur nouveau rapport, publié mardi, signale également que la grippe saisonnière, qui était essentiellement absente l’an dernier, pourrait cet hiver rendre plus de gens gravement malades, qui pourraient eux aussi avoir besoin de soins intensifs.

Le comité d’experts affirme que des mesures de santé publique sont nécessaires pour maintenir au plus bas les cas de COVID-19 et de grippe, et qu’il faut trouver des solutions à plus long terme pour les pénuries de personnel dans les hôpitaux.

Des projections récentes du groupe d’experts ont indiqué que l’occupation des soins intensifs continuera d’augmenter dans les semaines à venir et pourrait atteindre environ 200 patients d’ici la nouvelle année.

Il y avait mardi en Ontario 153 patients aux soins intensifs atteints d’une maladie grave liée à la COVID-19, dont 96 sous respirateurs. Quatre patients de la Saskatchewan étaient traités lundi dans des hôpitaux ontariens, dont trois aux soins intensifs.

Vaccination des enfants

Le gouvernement indique que 86 % des Ontariens de 12 ans et plus ont reçu deux doses de vaccin et 90 % ont eu une première dose.

À Toronto, les autorités ont indiqué mardi que plus de 10 % des enfants de cinq à onze ans dans la métropole avaient reçu leur première dose d’un vaccin, ce qui signifie que plus de 21 000 doses ont été administrées à des petits Torontois au cours de la première semaine de la campagne de vaccination pédiatrique. Près de 59 000 rendez-vous ont aussi été pris jusqu’à Noël dans des cliniques administrées par la Ville.

Dans le nord-ouest de l’Ontario, le bureau régional de santé publique recommande aux résidents d’éviter de se rendre dans des secteurs « à haut risque », après avoir constaté une série de cas chez des personnes qui s’étaient récemment rendues aux États-Unis.

Le bureau régional, qui dessert le district de Rainy River et une partie du district de Kenora, a déclaré que depuis l’assouplissement des restrictions aux frontières, on avait constaté un certain nombre de cas chez des personnes qui s’étaient rendues au Minnesota, plus au sud.

Les autorités sanitaires rappellent que cet État américain affiche actuellement l’un des taux d’infection les plus élevés en Amérique du Nord.

Les exigences de retour au Canada après de courts voyages aux États-Unis permettent maintenant, depuis mardi, aux Canadiens et aux résidents permanents entièrement vaccinés de revenir sans fournir un résultat de test PCR négatif.