Parmi les deux cas du variant Omicron découverts à Hong Kong vendredi, l’un venait d’un voyageur en provenance du Canada. Face à l’émergence de ce nouveau variant inquiétant à travers le monde, des pays intensifient les restrictions aux frontières.

À Hong Kong, un voyageur venant d’Afrique du Sud a été déclaré positif au variant B.1.1.529, nommé Omicron, rapportait l’agence Reuters vendredi. Un autre voyageur, qui lui venait du Canada, a aussi été déclaré positif alors qu’il était en quarantaine dans une chambre d’hôtel opposée à celle du voyageur sud-africain. L’utilisation d’un masque avec une valve de la part du voyageur venant d’Afrique pourrait avoir transmis le virus à l’occupant de la chambre voisine, selon un porte-parole des autorités sanitaires hongkongaises.

La DTheresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a affirmé que le gouvernement fédéral allait être en contact avec les autorités à Hong Kong concernant la situation, rapportait CTV News vendredi. « Il y a de fortes chances que cet individu l’a attrapé ailleurs [qu’au Canada], mais on ne peut jamais dire jamais, a affirmé DTam lors d’une conférence de presse. Nous voulons juste faire un suivi pour voir s’il y a quoique ce soit qu’on doit retracer vers le Canada, pour ce voyageur en particulier.

Détections et restrictions

Après la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, Israël, Hong-kong et l’Italie, la République tchèque a annoncé le premier cas du variant Omicron samedi chez une voyageuse de retour de la Namibie, selon l’Agence France-Presse.

Du côté des Pays-Bas, une soixantaine de passagers en provenance de Johannesburg et du Cap, en Afrique du Sud, étaient en quarantaine samedi. « Le variant Omicron a probablement été trouvé parmi les personnes testées », a indiqué l’Institut national de santé publique du pays. Les résultats définitifs devraient être connus dimanche.

Depuis vendredi, le Canada a interdit l’entrée au pays des voyageurs en provenance d’Afrique australe. Les pays visés sont l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Botswana, le Zimbabwe, le Lesotho, l’Eswatini (Swaziland) et la Namibie. Les États-Unis ont ajouté le Malawi à leur liste.

Plusieurs pays ont imposé des restrictions à leurs frontières. Premier à suspendre les vols depuis l’Afrique du Sud, le gouvernement britannique a annoncé un durcissement des règles d’entrée pour les arrivants de toutes provenances : test PCR et isolement obligatoire jusqu’au résultat, parallèlement au retour du masque obligatoire dans tous les commerces.

La Suisse a également annoncé que les personnes en provenance des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de République tchèque, d’Égypte et du Malawi devaient présenter, à l’embarquement et à l’entrée en Suisse, un test COVID-19 négatif et se placer 10 jours en quarantaine, selon l’Agence France-Presse. C’était déjà le cas depuis vendredi soir pour les personnes en provenance de plusieurs pays d’Afrique australe, de Belgique, d’Israël et de Hong Kong.

Toute personne « contact » d’une autre, testée positive au nouveau variant devra être isolée même si elle est vaccinée, a pour sa part annoncé samedi soir le ministère français de la Santé.

Israël a de son côté annoncé samedi la fermeture de ses frontières aux voyageurs étrangers pour une période de deux semaines, dans l’espoir de prévenir la propagation du nouveau variant, selon Reuters. Les ressortissants israéliens devront se placer en quarantaine.

Avec l’agence France-Presse