(Québec) « Il n’est pas question d’avoir des champs de bataille à côté des écoles », a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, vendredi, après un affrontement verbal entre un groupe d’opposants à la vaccination et des enseignants aux abords d’une école secondaire de Montréal. Il a annoncé une « vigilance policière accrue » autour des établissements scolaires.

Comme La Presse l’a rapporté, le décès tragique d’une élève montréalaise de quatrième secondaire, morte mardi à la suite d’un malaise physique survenu en classe à l’école secondaire Louis-Riel, a fait monter la tension, mercredi, entre un groupe d’opposants à la vaccination et des enseignants qui tentaient de les empêcher de s’adresser aux élèves. L’affrontement verbal est survenu aux abords de l’établissement scolaire de l’est de Montréal, à l’heure du repas, le jour même où commençait la campagne de vaccination des élèves à l’intérieur de l’école.

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Le petit groupe de militants antivaccins soutient que la mort de l’élève est survenue après l’inoculation du vaccin contre la COVID-19 et que l’école cache la vérité. Or, la vaccination à l’école n’a commencé que mercredi, au lendemain de l’intervention des techniciens d’Urgences-santé, confirme le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Québec a condamné cette manifestation. Jean-François Roberge a demandé à sa collègue ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, de mettre en place « une vigilance accrue autour des écoles ».

« Aller autour des écoles, instrumentaliser les enfants, intimider les enfants et le personnel scolaire, c’est inacceptable », a-t-il affirmé. Donc s’il y a quelqu’un qui suspecte quoi que ce soit, si des parents s’inquiètent, si les membres du personnel s’inquiètent, ils peuvent appeler les forces policières qui vont intervenir rapidement. Parce qu’il faut protéger nos enfants. »

Par ailleurs, le ministre Roberge a reconnu une « confusion » dans certaines régions au sujet de la gestion des cas de COVID-19 dans les écoles. Un rappel des directives a été fait pour éviter une fermeture prématurée de classes.

« Toutes nos écoles sont ouvertes ; et c’est ce qu’on veut, garder nos écoles ouvertes. Il peut y avoir des classes fermées, mais il faut que ce soit en cas d’éclosion. On ne ferme pas une classe pour un cas », a-t-il dit vendredi, au dernier jour de la réunion du caucus caquiste pour préparer la rentrée de l’Assemblée nationale le 14 septembre.