(Genève) L’Organisation mondiale de la santé a demandé vendredi le « contrôle des laboratoires » où les premiers cas de COVID-19 ont été identifiés en Chine, dans le cadre de la suite de son enquête sur l’origine de la pandémie.

En janvier, l’envoi en Chine par l’OMS d’une mission d’experts n’avait pas permis de faire toute la lumière sur le coronavirus qui a déjà fait plus de 4 millions de morts à travers le monde.

Et l’organisation internationale basée à Genève fait face depuis des mois à une pression croissante pour qu’elle mène une nouvelle enquête approfondie sur les origines de la COVID-19.

Pour aller plus loin, l’OMS estime qu’il faut mener des études ou des actions dans cinq principaux domaines, dont « des contrôles des laboratoires et des établissements de recherche concernés actifs dans la région où les premiers cas humains ont été identifiés en décembre 2019 », a indiqué le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une réunion vendredi avec les représentants des États membres.

Nous attendons de la Chine qu’elle soutienne cette nouvelle phase du processus scientifique en partageant toutes les données pertinentes dans un esprit de transparence. De même, nous attendons de tous les États membres qu’ils soutiennent le processus scientifique en s’abstenant de le politiser.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l'OMS

Outre les contrôles des laboratoires chinois, a indiqué le Dr Tedros, l’OMS souhaite mener des « études intégrées portant sur les humains, les animaux sauvages, les animaux en captivité et d’élevage, et l’environnement » et « des études qui donnent la priorité aux zones géographiques où la circulation du SARS-CoV-2 a été signalée le plus tôt et aux zones limitrophes où l’on a constaté une forte prévalence de coronavirus lié au SRAS (SARSr-CoV) dans des réservoirs non humains ».  

L’agence demande aussi que soient menées « des études liées aux marchés d’animaux à Wuhan et dans les environs, y compris des études suivies sur les animaux vendus au marché de gros de Huanan », ainsi que « des études liées aux activités visant à retracer l’historique des animaux, assorties de travaux supplémentaires en épidémiologie et épidémiologie moléculaire, y compris les premières séquences du virus ».

PHOTO NOEL CELIS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le marché de gros de Huanan 

La nouvelle phase de l’étude s’annonce toutefois délicate. Pékin a rejeté vendredi les critiques du Dr Tedros sur le manque supposé de coopération de la Chine.