(Halifax) Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse se dit surpris de la rapidité avec laquelle le Nouveau-Brunswick a ouvert ses frontières aux voyageurs du reste du Canada.

La décision de jeudi du voisin de la Nouvelle-Écosse survient près d’une semaine avant une réouverture régionale prévue par les trois autres provinces de l’Atlantique le 23 juin.

« J’ai été surpris que leur tolérance au risque soit différente », a déclaré Iain Rankin aux journalistes jeudi.

Bien que Iain Rankin ait pris soin de ne pas commenter davantage, il a déclaré que les partenaires régionaux poursuivraient les discussions sur la manière d’aborder la réouverture, et il a souligné qu’actuellement sa province prévoyait une réouverture plus large au reste du Canada le 14 juillet.

En vertu de l’ouverture du Nouveau-Brunswick, les voyageurs de la région de l’Atlantique n’ont pas à s’isoler à leur arrivée, pas plus que ceux d’ailleurs au Canada qui ont reçu une première dose de vaccin. Les visiteurs non vaccinés de l’extérieur de la région devront s’isoler et montrer un test de dépistage négatif à la COVID-19 avant d’être libérés de la quarantaine.

Le Dr Robert Strang, médecin hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse, a déclaré que la province surveillerait de près les niveaux d’infection au Nouveau-Brunswick à la suite cette décision.

« Il faudra au moins deux semaines pour voir l’impact de leur ouverture », a déclaré le Dr Strang aux journalistes. « Ils introduisent certainement un niveau de risque plus élevé dans leur province et nous surveillons… car cela a des implications pour nous. »

Les autorités ont signalé 14 nouveaux cas de COVID-19 en Nouvelle-Écosse jeudi — 12 dans la région de Halifax et un dans chacune des zones de santé est et ouest de la province. La province compte 97 cas actifs connus de nouveau coronavirus.

Le Dr Strang a également signalé que 69 % de la population de la province a maintenant reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, ajoutant qu’une importante livraison attendue du vaccin Moderna ferait probablement avancer le calendrier pour atteindre l’objectif d’avoir 75 % de la population complètement vaccinée.

Robert Strang croit que la province atteindra son objectif entre le début et la mi-août plutôt qu’à l’automne.

Il a déclaré que 200 000 personnes ont été invitées à devancer leurs rendez-vous pour la deuxième injection, et ce processus s’accélérera avec l’arrivée dans les prochaines semaines de 400 000 doses de vaccin — la majorité de Moderna.

« Il s’agit d’une augmentation spectaculaire de notre offre et bien au-dessus du maximum que nous attendions », a déclaré le Dr Strang. « Notre objectif est de vacciner le plus rapidement possible tout en maintenant la qualité et la sécurité. »

Avec de nombreuses deuxièmes doses de Moderna maintenant attendues, Robert Strang a souligné qu’il n’y avait « aucune différence substantielle » entre les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech.

« La seule vraie différence est qu’ils sont fabriqués par des sociétés différentes », a-t-il déclaré. « Si vous attendez Pfizer, vous risquez d’attendre plus longtemps pour obtenir une immunité complète, alors s’il vous plaît, ne faites pas ça. »

En date de mercredi, 735 008 doses de vaccin avaient été administrées dans la province et 66 248 personnes avaient reçu une deuxième dose.