(Toronto) Le premier ministre de l’Ontario dit attendre des réponses de dizaines d’experts de la santé publique, des autorités sanitaires et des conseils scolaires avant de déterminer s’il doit rouvrir les écoles pour le dernier mois du calendrier.

Doug Ford — qui s’est fait accuser d’abdiquer sa responsabilité en la matière — a dit vendredi ne pas vouloir s’appuyer uniquement sur l’avis du médecin-hygiéniste en chef de la province, Dr David Williams, qui croit que les élèves devraient retourner en classe.

« Je sais très clairement où se situe le Dr Williams, a reconnu M. Ford. Mais je veux que les scientifiques se prononcent. Je veux m’assurer que les syndicats d’enseignants se prononcent. Je veux que d’autres professionnels de l’éducation se prononcent. Je ne veux pas précipiter cette décision. »

M. Ford a écrit à des dizaines de médecins, aux autorités sanitaires, à des scientifiques et aux syndicats de l’enseignement, jeudi, en demandant des réponses avant 17 h vendredi.

Il s’agit d’une très, très grosse décision, a-t-il insisté. Je veux m’assurer que les enfants soient en sécurité. Je veux m’assurer que les enseignants soient en sécurité parce qu’on a d’excellents enseignants dans cette province.

Doug Ford

Les écoles ontariennes ont dû adopter l’école en ligne depuis avril dernier alors que les taux d’infection à la COVID-19 atteignaient des sommets.

Le premier ministre s’inquiète qu’en raison de la présence de variants plus contagieux du coronavirus et du faible taux de vaccination chez les enseignants et les élèves, on se retrouve avec de nouvelles éclosions.

Dans le camp des critiques de Doug Ford, on qualifie ces lettres envoyées à la dernière minute de subterfuges pour ne pas avoir à prendre de décision sur les écoles.

Selon le Dr Williams, seulement deux équipes de santé publique ont dit ne pas être prêtes pour une réouverture des écoles.

Vendredi, l’association des conseils scolaires a répondu publiquement à la missive de Doug Ford. Tout en soulignant que la décision doit revenir aux autorités sanitaires, l’association estime qu’un bon nombre de mesures sont déjà en place pour permettre un retour en classe sécuritaire.

« S’il est jugé sécuritaire, le retour en classe permettrait de conclure sur une note positive cette année scolaire affectée par de nombreuses interruptions », estime l’organisme.