La santé publique du Bas-Saint-Laurent a fourni les tests rapides demandés par l’abattoir Viandes Du Breton au début du mois, a indiqué le directeur régional en point de presse jeudi matin. Mais c’était à l’entreprise d’avoir le personnel formé pour utiliser ces tests selon les normes, a précisé le DSylvain Leduc.

« On a envoyé les tests à la fin avril, début mai », a fait savoir le DLeduc.

Le rôle de la Santé publique est ensuite de conseiller l’entreprise sur la meilleure façon d’utiliser ces tests, mais la décision de le faire ou non relève de celle-ci, a-t-il précisé. « Elle doit avoir du personnel formé et les faire selon les normes. »

L’abattoir est temporairement fermé depuis le 13 mai à cause d’une éclosion qui a entraîné plus de 120 cas.

Le fait que l’employeur n’ait pas utilisé les tests rapides dont il disposait, une information rapportée par Radio-Canada jeudi matin, a suscité de nombreuses questions en point de presse.

« La raison pour laquelle l’entreprise ne les a pas utilisés leur appartient », a souligné le DLeduc.

« La reprise possible des activités de façon progressive est prévue le 23 mai » sur dépôt d’un plan d’action de l’entreprise et avec un accompagnement de la Santé publique et de la CNESST, a-t-il annoncé par ailleurs.

Le DLeduc n’a pas voulu faire de comparaisons avec une autre éclosion d’environ 94 cas survenue un peu avant dans un autre abattoir de sa région, Aliments Asta, à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, qui a utilisé des tests rapides et n’a pas eu à fermer.

Chez Du Breton, « l’utilisation des tests rapides aurait pu aider, maintenant ce n’est pas une baguette magique ».

Ces tests peuvent être « un outil utile s’ils sont bien utilisés par du personnel qui les passe à des bons moments », mais « on sait qu’ils ne sont pas parfaits », a-t-il souligné.

« Si les mesures sont relâchées parce que tout le monde pense qu’il est négatif ensuite, on va perdre ».