(Ottawa) Les taux élevés de vaccination chez les personnes âgées et les variantes plus infectieuses de la COVID-19 font désormais passer le poids de la pandémie au Canada aux plus jeunes.

Selon une analyse des données publiées par Santé Canada, beaucoup moins de personnes âgées se sont retrouvées à l’hôpital souffrant de la COVID-19 en avril que lors du pic de la deuxième vague en janvier.

Chez les personnes de moins de 60 ans, les hospitalisations et les admissions aux soins intensifs ont augmenté.

Selon les données fédérales, près de la moitié des décès, des hospitalisations et des admissions aux soins intensifs dans la catégorie des personnes de moins de 50 ans sont survenus depuis février.

L’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam, a souvent mis en garde la population en déclarant que la COVID-19 pouvait aussi frapper les plus jeunes.

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La Dre Theresa Tam

Elle a indiqué qu’en raison de l’arrivée des variants plus contagieux, le décès d’une personne jeune est un phénomène moins rare que lors de la première vague, au printemps 2020.

Les taux élevés de vaccination chez les personnes âgées et les variantes plus infectieuses de la COVID-19 font passer le poids de la pandémie au Canada aux plus jeunes.

Une analyse des données publiées en ligne par Santé Canada suggère que beaucoup moins de personnes âgées se sont retrouvées à l’hôpital avec la COVID-19 en avril que lors du pic de la deuxième vague en janvier.

Mais parmi les personnes de moins de 60 ans, les hospitalisations et les admissions aux soins intensifs ont augmenté.

L’administratrice en chef de la santé publique, le Dr Theresa Tam, a déclaré depuis le début de la pandémie que la COVID-19 est plus risqué pour les personnes âgées, mais qu’il peut également frapper les jeunes et qu’il le fait effectivement.

Maintenant que les variantes de la COVID-19 se propagent plus facilement, plus de personnes sont infectées et les conséquences graves encore rares pour les jeunes se produisent plus souvent.

Plusieurs cas tragiques ont été signalés la semaine dernière, notamment la mort déchirante d’Emily Viegas, âgée de 13 ans, à Brampton, en Ontario.

La Colombie-Britannique a enregistré le premier décès d’un patient âgé de la vingtaine, la semaine dernière. La province a également annoncé la semaine dernière qu’un enfant de moins de deux ans présentant des complications de santé préexistantes était décédé du virus.

Au Québec, depuis le début de l’année, une personne âgée de 10 à 19 ans était morte de la COVID-19, ainsi que quatre vingtenaires et 10 trentenaires, selon les données de l’Institut de la santé publique du Québec. En 2020, la COVID avait causé la mort d’un enfant, de quatre vingtenaires et de huit trentenaires.

Dans l’ensemble du pays, à la date du 23 avril, huit personnes âgées de 19 ans ou moins, étaient décédées de la COVID-19, dont la moitié depuis février. Plus de 40 % des décès dans les tranches 20-29 ans, 30-39 ans et 40-49 ans, sont survenus au cours des trois derniers mois.

Les unités de soins intensifs de l’ensemble du pays traitent actuellement plus de 1400 patients. En janvier, ce nombre s’élevait à environ 900.

Et plusieurs de ces patients ont moins de 70 ans, signale la Dre Tam.

« Cela affecte actuellement la capacité des unités de soins intensifs dans un certain nombre de provinces », constate-t-elle.

Mais la campagne de vaccination a donné de bons résultats auprès des personnes âgées de 70 ans et plus. Plus de 80 % des gens de ce groupe d’âge ont été vaccinés et les effets s’en font déjà sentir.

Ainsi, le nombre de décès enregistrés du 26 mars au 23 avril pour les personnes âgées d’au moins 70 ans a chuté de plus de 77 % tandis que celui des hospitalisations a baissé de 44 %. On signale aussi 15 % de moins d’admissions aux soins intensifs.

Si les décès parmi la tranche des 50 à 70 ans ont aussi dégringolé — environ de 38 % — les hospitalisations sont en hausse d’environ du quart.

Les hospitalisations sont forte hausse aussi pour les quadragénaires (65 %) ainsi que pour les trentenaires et les vingtenaires (40 %).