(Québec) Le député libéral André Fortin (Pontiac) demande au gouvernement Legault d’envoyer des travailleurs de la santé au secours des équipes en place en Outaouais pour « reprendre le contrôle » sur l’évolution de la pandémie de la COVID-19.

La situation épidémiologique est encore très difficile en Outaouais où les mesures spéciales d’urgence ont été prolongées d’une semaine mardi. Les écoles demeurent fermées au moins jusqu’au 10 mai prochain. « Le grand enjeu en Outaouais, c’est le manque de personnel. Le manque de personnel dans le réseau de la santé, c’est un enjeu qui ne date pas d’hier, mais c’est un enjeu qui est plus prévalent en Outaouais que dans plusieurs autres régions du Québec », a fait valoir mercredi le député libéral.

Il demande à Québec de « prêter » du personnel d’autres régions de la province où la situation est sous contrôle pour venir en aide aux travailleurs en place et arriver à réduire le délestage.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

André Fortin

« S’il y a des régions où la situation où la COVID est mieux contrôlée qu’en Outaouais, ce serait important de voir s’il y a des ressources qui peuvent être allouées à cette région-là de façon temporaire pour qu’on reprenne le dessus. On a l’impression que c’est la capacité du réseau de la santé à offrir les soins nécessaires à la population qui nous retient dans, par exemple, le retour à des enfants à l’école ou d’autres allégements qui pourraient être offerts éventuellement », a-t-il ajouté.

Le Parti libéral n’a pas fait une demande officielle au gouvernement de la Coalition avenir Québec. Québec a envoyé des ressources il y a quelques semaines notamment pour accélérer les activités de dépistage.

Mardi, François Legault a indiqué que l’Outaouais est « la région où c’est le plus difficile » au Québec avec un taux de tests positifs à 8,5 %. Il s’est aussi montré inquiet au sujet de la capacité hospitalière de la région alors que « la limite du nombre de lits » pour accueillir des patients COVID-19 est atteinte. M. Legault a indiqué que l’Outaouais n’avait maintenant plus « aucune marge de manœuvre » et que des patients ont été transférés dans les Laurentides faute de places.