La tendance à la baisse s’est poursuivie dans la province lundi, avec un premier bilan sous la barre des 1000 nouveaux cas, soit 889.

La Côte-Nord, par contre, a franchi le cap des 10 cas pour 100 000 habitants, une première depuis le début de la pandémie. La hausse se concentre dans deux municipalités régionales de comté (MRC). Dans Manicouagan, l’éclosion de l’école Bois-du-Nord, à Baie-Comeau, a causé 24 cas. Deux autres éclosions de moins de cinq cas ont aussi été détectées, au centre de détention de Baie-Comeau (deux employés) et dans un autre milieu scolaire. Et dans la MRC de Caniapiscau, une éclosion en milieu de travail a entraîné 14 cas.

« Le Bas-Saint-Laurent ne se dirige pas dans la bonne direction », a déclaré de son côté le directeur de santé publique du CISSS, le DSylvain Leduc, en point de presse lundi.

« C’est pas le temps de visiter des gens qu’on aime ou qu’on n’a pas vus depuis un bout de temps », a lancé le DLeduc, en soulignant que le nombre moyen d’infections enregistrées au cours des sept jours précédents dépasse maintenant la moyenne provinciale, alors qu’il y était auparavant inférieur.

Incertitude sur la Côte-Nord

Le directeur de santé publique du CISSS de la Côte-Nord, qui avait déjà qualifié la situation de « critique », la semaine dernière, a demandé à la population de ne pas se déplacer entre les MRC et tiendra un point de presse mardi matin. La Côte-Nord, qui est encore au palier orange, est en grande partie fermée aux visiteurs de l’extérieur depuis le 8 avril.

Pour Tourisme Côte-Nord, qui espère un autre été exceptionnel, la hausse récente des cas est préoccupante, mais la réponse « appropriée et musclée » de la Santé publique donne espoir que la situation se résorbe d’ici la mi-juin, indique son directeur général, Paul Lavoie.

Par contre, la fermeture actuelle de la région, « sans horizon de temps ou de conditions », est source « de grande insécurité et d’incertitude pour l’industrie touristique ».

Le secteur des pourvoiries, dont le début de la saison de pêche est déjà en jeu, réfléchit à des solutions « pratiques et sécuritaires » qui pourraient être proposées à la Santé publique, dit M. Lavoie.

Mesures d’urgence possibles dans le Bas-Saint-Laurent

« Si notre situation ne s’améliore pas, et si elle se détériore, il y a d’autres interventions qui pourront arriver du national », a prévenu le directeur de santé publique du Bas-Saint-Laurent en faisant allusion aux mesures spéciales d’urgence en vigueur dans l’Outaouais, dans Chaudière-Appalaches et dans une grande partie de la Capitale-Nationale.

Les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et de Rimouski-Neigette sont particulièrement touchées par la hausse de cas, mais « quand on regarde la distribution géographique des cas dans le Bas-Saint-Laurent, on peut dire qu’il y en a eu partout », a indiqué le DLeduc.

Outre des rassemblements familiaux et sociaux « qui ne devraient pas avoir lieu d’être », des « milieux de travail où on ne porte pas adéquatement le masque » sont en cause.

Seize des 28 éclosions de la région ont été détectées en milieu de travail, notamment dans la construction et le secteur municipal. Les gens qui « n’avaient pas porté leur masque, ou le portaient sur le menton, ou le portaient couci-couça », de même que ceux qui l’enlèvent durant la pause alors qu’ils sont assis à seulement un mètre de distance sont « une constante », a précisé le DLeduc.

Moins d’hospitalisations au Québec

La baisse des cas commence à se faire sentir dans les hôpitaux, où l’on observe une légère baisse de la pression depuis une semaine. En date du 26 avril, on recensait 664 personnes hospitalisées dans l’ensemble du territoire, soit 22 de moins que la semaine précédente.

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La dernière semaine a également marqué une stabilisation des décès. Le Québec en a rapporté 70, contre 72 la semaine précédente. Le faible taux de mortalité observé durant cette troisième vague pourrait être dû à la forte vaccination des aînés. Plus de 90 % des 80 ans et plus ont reçu au moins une dose à ce jour, et la hausse des décès enregistrée dans ce groupe d’âge a été très faible ces dernières semaines.

Vaccination

À ce jour, près du tiers de la population québécoise (32,8 %) a reçu au moins une dose, soit 2,8 millions de personnes. Du nombre, 54 380 personnes ont reçu une deuxième dose, soit 0,6 %.

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Le Québec a maintenu un rythme élevé, avec 471 000 doses administrées ces sept derniers jours. Bien que la province n’attende que 368 000 doses cette semaine, elle pourrait maintenir la cadence puisqu’elle dispose de 195 000 doses en réserve.

Le nombre de tests de dépistage de la COVID-19 a légèrement diminué depuis une semaine, mais est demeuré néanmoins élevé, à près de 37 000 par jour. Ainsi, malgré cette diminution, la forte baisse du nombre de nouveaux cas a contribué à faire reculer le taux de positivité, qui s’est établi à 3 % durant la semaine, soit bien en deçà du seuil des 5 % recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.