(Québec) Le Québec ne prévoit pas venir à la rescousse de l’Ontario qui s’enfonce actuellement dans la troisième vague de la pandémie.

Pas question non plus de céder des vaccins aux voisins ontariens pour les aider à traverser la crise.

En conférence de presse mardi, le premier ministre François Legault a dit avoir eu des discussions avec son homologue Doug Ford au cours des derniers jours. Il a rappelé que le Québec a déjà du mal à combler tous ses besoins en professionnels de la santé.

« Je vais garder ces discussions-là privées, a-t-il déclaré. Pour l’instant, il n’est pas prévu d’envoyer des infirmières en Ontario. […] On est serrés, surtout du côté des infirmières, déjà au Québec. »

Rappelons que les provinces de l’Atlantique, moins touchées pas la pandémie, songent à envoyer des professionnels de la santé en Ontario pour donner un coup de main.

Dans son allocution, M. Legault a pris la peine de souligner que la situation était pourtant « très grave » en Ontario, par rapport au Québec.

Pas moins de 2360 personnes sont hospitalisées dans le réseau ontarien en raison de la COVID-19, par rapport à 694 au Québec. C’est plus de trois fois le nombre d’hospitalisations du Québec, alors que l’Ontario a 1,7 fois la population du Québec.

« On atteint les capacités limites dans les hôpitaux en Ontario., a commenté M. Legault. […] Mais il faut rester très prudent parce que, dans certaines régions, nous aussi, on approche la capacité limite. »

Malgré les malheurs de l’Ontario, le Québec tient à recevoir les doses de vaccins prévues et n’entend pas faire preuve de charité pour aider son voisin.

Le fédéral ne changera pas la répartition prévue des lots de doses au gré des aléas de la crise sanitaire, estime le premier ministre caquiste.

« M. (Justin) Trudeau a répété à plusieurs reprises que la répartition des vaccins entre les provinces serait strictement au prorata de la population donc, il n’y a pas de raison de croire qu’il y aurait un changement de ce côté-là. »

Rappelons Terre-Neuve-et-Labrador a fait savoir qu’elle acheminerait certainement des travailleurs de la santé.

L’Île-du-Prince-Édouard a dit qu’elle allait faire son possible pour aider l’Ontario, tandis que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick surveillent la situation attentivement sur leur territoire avant de s’engager.

L’Ontario signalait mardi 3469 cas de COVID-19 et 22 autres décès liés au virus. De ces 3469 nouveaux cas, 1074 étaient recensés à Toronto, 775 dans sa proche banlieue de Peel et 406 dans celle de York.

Les données publiées la semaine dernière ont montré que la région de Peel — qui comprend Brampton, Mississauga et Caledon — affichait le taux de positivité à la COVID-19 le plus élevé, avec 15 %, devant Toronto, en deuxième position, à 11,3 %. La banlieue ouest de Toronto a également enregistré le plus grand nombre de nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants.