Le directeur national de la Santé publique, le DHoracio Arruda, a dit qu’il y aurait manifestement une baisse de l’âge minimal auquel les Québécois pourront recevoir le vaccin d’AstraZeneca.

« Est-ce que ce sera 50 ans, 45 ans, 40 ans ? Je vais attendre de voir ce que dira le comité d’immunisation », a-t-il indiqué.

Le Comité consultatif national de l’immunisation, dont les experts se réunissent lundi, doit émettre ses recommandations en lien avec le sérum d’AstraZeneca mardi.

L’Ontario, l’Alberta et le Manitoba proposent maintenant ce vaccin dès l’âge de 40 ans. Au Québec, la barre demeure à ce jour à 55 ans.

Le temps ayant passé, le DArruda dit que la décision pourra être prise sur la foi de données plus nombreuses quant à la sécurité du vaccin qui cause des thromboses, mais qui sont très rares.

« Les trois vaccins sont bons », estime le DArruda.

Le cas de la Colombie-Britannique

Sur la question des frontières, le DHoracio Arruda a indiqué qu’une réflexion est en cours à propos de la Colombie-Britannique, où se trouve la plus grosse concentration du variant brésilien à l’extérieur du Brésil. Il n’a pas exclu que pourrait être recommandé d’interdire tout voyage dans cette province. « On a des discussions avec Israël et avec d’autres pays qui exercent eux-mêmes un contrôle aux frontières pour éviter des variants, le variant indien, par exemple. »

Avant qu’une décision soit prise à ce sujet, il a rappelé qu’il n’est pas recommandé de voyager, y compris à l’intérieur du Canada. Des vols quotidiens arrivent encore de Vancouver et de Calgary, sans que les passagers soient soumis à des quarantaines ou à des tests.

Le DArruda a signalé que l’entrée de variants est inévitable, mais que le but de fermetures de frontières est de « retarder leur introduction ».

Le DArruda dit que s’il n’est absolument pas le temps de crier victoire, il se réjouit que le Québec semble atteindre un plateau, voire d’enregistrer une baisse de cas. « Je me pince tous les soirs en le constatant », a-t-il expliqué, ajoutant que notre situation n’a rien à voir avec celle d’autres provinces canadiennes.

Le directeur national de santé publique a été vacciné avec Moderna. Il l’a fait en s’enregistrant à Clic santé, a-t-il précisé, et en pharmacie pour « souligner les efforts des pharmaciens communautaires ».

Il dit s’être senti privilégié d’avoir reçu un vaccin, particulièrement en songeant à quel point des citoyens de plusieurs pays n’y ont pas encore accès.

Le DArruda a saisi l’occasion pour rappeler que même une fois qu’ils sont vaccinés, les gens doivent continuer de garder leurs distances avec les autres, de se laver les mains et de porter le masque.

Avec Fanny Lévesque