(St. John’s) À la suite des demandes d’Ottawa, les provinces de l’Atlantique étudient comment elles pourraient aider l’Ontario, car une troisième vague meurtrière fracassant des records menace de submerger le système de soins de santé de la province.

Des responsables des quatre provinces de l’Atlantique ont déclaré lundi qu’ils avaient discuté avec le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, ou avec des fonctionnaires fédéraux — ou les deux — pour voir ce qu’ils pourraient faire pour la province la plus peuplée du Canada.

L’Ontario a signalé 4447 nouveaux cas de COVID-19 lundi, tandis que seulement 30 nouveaux cas ont été signalés dans toute la région de l’Atlantique.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a déclaré que sa province enverrait certainement des travailleurs de la santé de première ligne, dont son épouse.

« J’ai parlé avec le premier ministre (Doug Ford) samedi, il était très heureux que Terre-Neuve-et-Labrador mène la charge, a déclaré M. Furey aux journalistes lundi à Saint-Jean de Terre-Neuve. L’Ontario est le centre du pays. Nous avons tous des amis et de la famille en Ontario. Et nous savons tous que la COVID-19 ne respecte aucune frontière géographique. »

Il a dit s’être entretenu avec un Doug Ford « ému » dimanche après-midi et réaffirmé l’engagement de Terre-Neuve-et-Labrador à envoyer de l’aide.

« Il reconnaît que de petites contributions peuvent avoir de gros impacts, et il ressent le stress et la tension de tous les Ontariens, en particulier à travers le système médical », a déclaré M. Furey. Après une conversation matinale lundi avec la sous-ministre de la Santé de l’Ontario, Helen Angus, M. Furey a déclaré qu’il avait une idée de ce dont l’Ontario avait besoin et qu’il s’attend à avoir un plan en place mardi pour envoyer de l’aide.

Son épouse, la docteure Allison Furey, a hâte d’être parmi eux, a-t-il déclaré. Elle a travaillé en première ligne dans une unité d’évaluation de la COVID-19 de Saint-Jean de Terre-Neuve.

Les autres premiers ministres de l’Atlantique ne sont pas aussi certains de leurs contributions. Un porte-parole du premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Iain Rankin, a déclaré lundi que M. Rankin avait demandé aux responsables de la santé d’étudier ce qu’ils pourraient offrir à M. Ford. « La Nouvelle-Écosse doit rester prudente, a déclaré Matt Hefler, dans un communiqué transmis par courriel. La nature de la pandémie (signifie) que nous pourrions faire face à de nouveaux cas à tout moment. »

Au Nouveau-Brunswick, une porte-parole du premier ministre Blaine Higgs a déclaré que toute décision d’aider l’Ontario dépendrait de la sécurité de la province. Le Nouveau-Brunswick est aux prises avec son propre nombre élevé de cas, la région d’Edmundston étant toujours en confinement. « Toutes les ressources humaines qui pourraient être partagées seraient également basées sur des professionnels de la santé de notre province qui se porteraient volontaires pour aider dans une autre province », a déclaré Nicolle Carlin dans une déclaration transmise par courriel.

Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, a affirmé qu’il essayait de faire son possible. « Le premier ministre Ford et le premier ministre Trudeau savent que nos ressources humaines en santé à l’Île-du-Prince-Édouard ne sont pas surabondantes, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse lundi. On nous a demandé de voir si nous pouvons faire un peu pour aider, et nous essayons très fort de répondre à cette demande. »

L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont signalé trois nouveaux cas de COVID-19 lundi. Le Nouveau-Brunswick a signalé neuf nouvelles infections et la Nouvelle-Écosse en a signalé 15.

Avec des informations de Kevin Bissett à Fredericton et de Keith Doucette à Halifax