La COVID-19 a nettement ralenti la croissance de la population québécoise en 2020, qui a augmenté beaucoup moins que les années avant cela, a révélé jeudi l’Institut de la statistique du Québec.

Au 1er janvier 2021, la population québécoise a seulement augmenté de 19 300 personnes. En comparaison, en 2019 la croissance avait été de près de 110 000 personnes. Et ce ne sont pas seulement les décès qui ont plombé la démographie québécoise.

« Cet important ralentissement, lié à la pandémie de COVID-19, s’explique par une réduction majeure des gains migratoires internationaux et, dans une moindre mesure, par une hausse des décès », peut-on lire dans l’analyse des dernières données.

Le Québec a 25 200 immigrants, comparativement à 40 600 l’année précédente. La forte baisse du nombre de résidents non permanents en 2020 (travailleurs temporaires, étudiants internationaux, demandeurs d’asile) se ressent beaucoup dans la démographie.

La pandémie n’a toutefois pas fortement affecté les échanges migratoires entre le Québec et les autres provinces canadiennes. Le Québec continue d’enregistrer des pertes au profit des autres provinces, mais le déficit de 2020 (-1700 personnes) est semblable à celui de 2019 (-1500 personnes)

Le nombre de décès s’établit à 74 550 au Québec en 2020, en hausse de 10 % par rapport à l’année précédente (67 800 décès).

L’effet de la COVID-19 sur les naissances n’est pas palpable dans les statistiques se terminant en 2020, « la très grande majorité des bébés nés en 2020 ayant été conçus avant que les mesures pour contrer la pandémie de COVID-19 ne soient instaurées au Québec ».

« L’effet possible de ces mesures sur le nombre de naissances ne devrait se faire sentir pleinement qu’à partir de l’année 2021. »

En 2020, 81 850 bébés sont nés au Québec, soit une baisse de 3 % par rapport à 2019 (84 300).