(Ottawa) L’application Alerte COVID a été téléchargée plus de six millions de fois, mais à peine plus de 20 000 clés à usage unique ont été entrées dans l’application à la suite d’un résultat positif. Cet écart s’expliquerait par la difficulté à obtenir un tel code dans les provinces participantes, selon un nouveau rapport.

Le Conseil consultatif de l’application d’avis d’exposition à la COVID-19 dévoilait son premier rapport, mercredi, qui porte sur l’accessibilité et de l’utilisation de cette application mobile.

Ses membres recommandent, entre autres, au gouvernement du Canada et aux provinces de simplifier la distribution de ces clés à usage unique afin d’inciter un plus grand nombre d’utilisateurs à aviser leurs contacts d’exposition potentielle au coronavirus.

Au Québec, par exemple, la personne qui a obtenu un résultat positif doit attendre de recevoir un appel des autorités locales de santé publique. Elle doit ensuite composer le 1 ‑855 ‑228 ‑4253 et demander une clé à usage unique qui expirera dans les 24 heures.

Le processus est similaire dans les autres provinces participantes.

Résultat : le Conseil consultatif calcule que moins de 5 % des cas positifs ont obtenu une clé à usage unique. Ce sont 80 % de ces cas positifs (l’équivalent de 4 % des cas positifs totaux) qui finissent par entrer leur code dans l’application, remplissant ainsi l’objectif premier de cet outil de santé publique.

Le gouvernement fédéral dit avoir pris bonne note des recommandations du conseil consultatif.

La ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, promet de continuer à « collaborer de manière urgente avec les provinces et les territoires pour veiller à ce que tous les utilisateurs d’Alerte COVID qui reçoivent un diagnostic de COVID-19 obtiennent une clé à usage unique ».

Le conseil insiste également sur la nécessité d’une participation pancanadienne à Alerte COVID. À l’heure actuelle, la Colombie-Britannique, l’Alberta, le Nunavut et le Yukon n’y ont toujours pas adhéré.