(Ottawa) L’administrateur en chef adjoint de la Santé publique du Canada a déclaré jeudi que les experts fédéraux et provinciaux de la santé examinent attentivement une nouvelle étude qui laisse entendre qu’une seule dose du vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 pourrait être presque aussi efficace que les deux doses recommandées par le fabricant.

Le docteur Howard Njoo estime que les données présentées cette semaine par deux médecins canadiens dans le prestigieux New England Journal of Medicine sont à première vue convaincantes.

La docteure Danuta Skowronski, du Centre pour le contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, et le docteur Gaston De Serres, de l’Institut national de santé publique du Québec, affirment que selon des données publiées aux États-Unis, le vaccin Pfizer serait efficace à 92 % deux semaines après une première dose.

Les données originales suggéraient jusqu’ici qu’une première dose offrait une protection d’environ 52 % ; on atteindrait une protection de 94,5 % seulement après la deuxième dose.

Mais les docteurs Skowronski et De Serres rappellent que cette efficacité de 52 % avait été mesurée à partir du moment où le vaccin était administré, plutôt que d’attendre deux semaines afin que le système immunitaire fasse son travail. Or, après ces deux semaines, l’efficacité de la première dose serait de 92 %, selon eux.

Puisque les doses de vaccins contre la COVID-19 se font rares par les temps qui courent, les deux médecins suggèrent donc que les populations les plus vulnérables pourraient être protégées même si l’on reportait pour le moment la deuxième dose prévue par le fabricant.

Le docteur Njoo a indiqué jeudi que les deux médecins avaient présenté les résultats de leurs travaux à un comité d’experts fédéraux et provinciaux et qu’une discussion était en cours à ce sujet.