(Québec) Inquiété par l’arrivée de la semaine de relâche scolaire, le gouvernement Legault envisage de resserrer l’étau du confinement exceptionnellement pour la semaine du 1er mars. La province enregistre par ailleurs deux cas confirmés du variant sud-africain en Abitibi-Témiscamingue.

« On a une inquiétude avec la semaine de relâche », a mentionné mardi le premier ministre Legault lors de son point de presse sur l’évolution de la pandémie.

« Habituellement, il y a un gros brassage de la population même si les gens restent au Québec », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas le temps d’organiser des activités avec d’autres familles ni de demander aux grands-parents de garder », a poursuivi le premier ministre, qui a dit « ne pas exclure » l’ajout de mesures sanitaires.

« Ça nous inquiète, puis on va vous revenir. On n’exclut pas, à ce moment-ci, pour cette semaine-là du 1er mars, d’ajouter des mesures additionnelles pour éviter qu’il se passe ce qu’on a vu un peu dans le temps des Fêtes », a souligné M. Legault.

Les nouvelles mesures pourraient s’appliquer à l’ensemble du Québec sans égard à la couleur de la zone d’une région, a indiqué M. Legault. Des discussions sont en cours sur la nécessité de mettre des barrages routiers pour limiter les déplacements entre les régions et sur d’autres mesures qui pourraient être mises en place.

« Il faudra voir où l’on est rendu […], mais déjà on regarde certains scénarios pour la semaine de relâche », a-t-il précisé. Le gouvernement doit faire une mise à jour le 22 février, notamment sur le maintien du couvre-feu au Québec. Il n’est pas exclu que des régions tournent du rouge à l’orange avant la semaine de relâche.

Québec a annoncé plus tôt mardi que seuls les parents qui travaillent dans les services prioritaires auront accès aux services de garde d’urgence, selon la même formule que durant la période des Fêtes, durant cette semaine de congé.

M. Legault a noté que le bilan « continue de s’améliorer » au Québec. « C’est encourageant, ça veut dire que nos mesures fonctionnent », a-t-il dit, rappelant que la situation demeure fragile dans les hôpitaux avec quelque 940 patients hospitalisés.

Les autorités ont aussi confirmé la présence de deux cas du variant sud-africain en Abitibi, ce qui porte à 11 le nombre de variants identifié au Québec. En plus des huit cas du variant du Royaume-Uni, un autre est toujours sous investigation.

Enquête externe au Manoir Liverpool

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé le déclenchement d’une enquête externe pour faire la lumière sur la maltraitance des aînés au Manoir Liverpool de Lévis. « Comment ça se fait que des cas aussi graves n’aient pas remonté jusqu’à la haute direction du CISSS ? Comment on a agi dans la chaîne de commandement ? », a-t-il demandé. « Je n’ai pas eu de réponses à mes questions », a-t-il dit.

Des aînés et des personnes atteintes d’une déficience ont été victimes de maltraitance au Manoir Liverpool pendant au moins cinq ans, a conclu un rapport d’enquête interne qui déplore la tolérance du CISSS de Chaudière-Appalaches vis-à-vis de cette situation. Le rapport de MSandra Ouellet, rendu public la semaine dernière, met par ailleurs sur la sellette le directeur de la campagne de vaccination, Daniel Paré, qui occupait jusqu’en décembre les fonctions de PDG de l’établissement.

« J’ai eu la chance de discuter avec M. Paré, j’ai eu une longue discussion avec lui [lundi] pour qu’il me confirme qu’il n’a pas reçu cette information-là lui-même, qu’il y avait eu des cas de maltraitance », a relaté M. Dubé. « Le rapport de Mme Ouellet n’est pas la fin », a-t-il promis. Le ministre Dubé et M. Legault ont qualifié la situation « d’inacceptable ».