(Québec) Les policiers ont donné 740 contraventions à des personnes qui n’ont pas respecté le couvre-feu depuis son entrée en vigueur samedi.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a rendu publique cette information lundi, après avoir reçu des corps policiers une compilation des rapports et des constats d’infraction remis au cours de la fin de semaine. Les 740 contrevenants ont ainsi reçu une amende de quelque 1550 $.

Du 4 au 10 janvier, les policiers ont distribué un total de 1049 contraventions pour violation des règles sanitaires. C’est donc dire que la grande majorité des infractions constatées sont liées au couvre-feu.

Dans la métropole, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a remis 297 constats d’infraction au cours de la même période, dont 185 pour non-respect du couvre-feu.

« En tout, nos patrouilleurs ont fait plus de 2000 interventions auprès des personnes à Montréal, des voitures qui se promenaient ou des gens qui marchaient dans la rue », explique un porte-parole du SPVM, Manuel Couture. « La plupart des gens qu’on croisait étaient des travailleurs essentiels qui revenaient du travail ou des livreurs, beaucoup de livreurs. »

Le SPVM a aussi fait 122 interventions auprès de personnes itinérantes, et a dirigé 59 d’entre elles vers des refuges.

« Les itinérants qui ne voulaient pas aller vers les ressources, pour différentes raisons, n’ont pas reçu de constats d’infraction », ajoute M. Couture.

Une contravention a été remise pour non-respect du couvre-feu à une personne sans-abri, mais elle l’a été dans le contexte d’une arrestation criminelle pour une infraction en matière de stupéfiants, indique Manuel Couture.

Le premier ministre François Legault a annoncé la semaine dernière l’imposition d’un couvre-feu à travers le Québec, entre 20 h et 5 h, jusqu’au 8 février.

La ministre Guilbault ainsi que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ont demandé aux policiers de faire preuve de discernement et de tolérance dans l'application des nouvelles mesures auprès des personnes vulnérables, comme les sans-abri.