Les données expérimentales et épidémiologiques disponibles « soutiennent une transmission par aérosols à proximité, c’est-à-dire à moins de 2 mètres », mais la COVID-19 se transmet « principalement lors de contacts rapprochés entre les personnes, à moins de 2 mètres de distance, et prolongés durant plus de 15 minutes ».

C’est ce que conclut l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans une étude sur le risque de transmission de la COVID-19 publiée vendredi.

En se basant sur l’avis des experts qu’elle a consultés, la direction nationale de santé publique du Québec « ne recommande pas l’utilisation des purificateurs d’air dans les classes », a dit en conférence de presse vendredi DRichard Massé, de la direction nationale de santé publique du Québec.

Selon le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge, les tests réalisés en décembre pour mesurer le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans 330 immeubles scolaires ont produit des résultats optimaux, soit des concentrations de CO2 inférieures à la norme de 1000 parties par million, dans la vaste majorité des classes testées.

Pour les écoles, les experts recommandent notamment « d'aérer régulièrement les pièces occupées en ouvrant les fenêtres deux fois par jour, de 10 à 15 minutes, et d'ouvrir les portes et les fenêtres 30 minutes avant et après les classes».

Le rapport d'experts de l'INSPQ ne nie pas l’impact des aérosols dans la transmission, mais il le juge limité.

« Une transmission à distance pourrait survenir. La distance maximale demeure imprécise, mais il est peu probable que ce soit au-delà de quelques mètres», peut-on lire.

Le risque de transmission, estiment les auteurs du rapport à la lumière des études existantes, « est augmenté dans les espaces restreints, ventilés de façon inadéquate à forte densité d’occupants et lorsque la durée d’exposition est prolongée ».