La Ville de Montréal veut éviter qu’une éclosion de COVID-19 ne mette hors-jeu plusieurs de ses déneigeurs simultanément, ce qui pourrait l’empêcher de réagir à une tempête majeure.

L’administration municipale a annoncé lundi « une stratégie qui permettra de protéger nos travailleurs essentiels » en vue de la saison hivernale.

Les employés affectés au déneigement se croiseront beaucoup moins qu’avant et ceux qui ont les mêmes compétences ne devraient plus entrer en contact, a indiqué Jean-François Parenteau, le lieutenant de Valérie Plante en charge des dossiers de déneigement. L’objectif : faire en sorte que Montréal ait toujours les effectifs nécessaires pour répondre à une tempête majeure.

Les sous-traitants qui ont obtenu un contrat de déneigement devront eux aussi garantir à la Ville qu’ils disposent de solutions en cas d’éclosion dans leurs rangs.

Malgré le soleil qui rayonne sur Montréal ce lundi, la Ville se prépare au temps froid. « L’hiver est à nos portes », a souligné Valérie Plante. « L’an dernier, on a eu un premier chargement de neige en novembre. »

Parmi les autres nouvelles mesures mises en place par Montréal cette année : les citoyens pourront replacer leur voiture sur la rue tout de suite après le passage d’un convoi de déneigement, même si les affichettes indiquent une durée d’interdiction plus longue. La mairesse et M. Parenteau ont dit compter sur le bon jugement des Montréalais pour qu’ils patientent jusqu’au déneigement total de la rue, afin de ne pas nuire aux opérations.

De plus, près 2000 places gratuites en stationnement incitatif seront ajoutées un peu partout sur l’île, pour un total de quelque 7000 places.

L'opposition officielle affirme plutôt que les Montréalais devraient s'attendre à des délais plus longs qu'à l'habitude dans les opérations de déneigement.

« Le déneigement ne va pas être à la hauteur cette année », a prédit Lionel Perez, le chef du parti Ensemble Montréal. Il conteste notamment la version de l'administration quant à la création de 2000 nouvelles places de stationnement incitatif, faisant valoir qu'il s'agit de places supprimées en début de mandat.