(Ottawa) Santé Canada est en discussions avec tous les développeurs de vaccins qui ont signé des accords d’approvisionnement avec Ottawa afin de lancer dès que possible le processus d’approbation pour offrir aux Canadiens la vaccination contre la COVID-19.

La docteure Supriya Sharma, conseillère médicale en chef à Santé Canada, prévient qu’il faudra tout de même des mois, et non des semaines, avant qu’une approbation fédérale ne soit accordée sur l’innocuité d’un vaccin.

Ottawa a signé des ententes pour avoir accès à des millions de doses de six des candidats vaccins les plus prometteurs, mais tous ces produits en développement doivent d’abord terminer les essais cliniques et être approuvés par Santé Canada avant de pouvoir être distribués au pays.

Par contre, le processus d’approbation des vaccins par Santé Canada, qui prend normalement plus d’un an, est cette fois accéléré en essayant de faire les tests d’innocuité pendant que les vaccins sont encore aux stades des essais cliniques, explique la docteure Sharma, de la Direction générale des produits de santé et des aliments.

À ce jour, AstraZeneca est le seul des six fabricants à avoir soumis son vaccin pour approbation à Santé Canada. Moderna, NovaVax, Johnson & Johnson & Pfizer en sont à la troisième phase de leurs essais cliniques tandis que GlaxoSmithKline et Sanofi n’ont pas encore complété leur deuxième phase.

La docteure Sharma indique que des discussions sont en cours avec les cinq autres fabricants afin qu’ils présentent leur candidat vaccin dès que possible pour une approbation éventuelle par Santé Canada.

Elle a toutefois indiqué que le consensus international, auquel adhère Santé Canada, veut qu’aucun vaccin ne soit approuvé à moins qu’il ne soit efficace à au moins 50 % pour prévenir la COVID-19.

Selon elle, les résultats des essais cliniques des vaccins les plus prometteurs montrent une efficacité beaucoup plus élevée que cela.

Le Comité consultatif national de l’immunisation devrait recommander d’ici quelques semaines un ordre de priorité pour l’inoculation du vaccin. Toutefois, ce sont les provinces et les territoires qui détermineront qui recevra le vaccin en priorité.

Selon la Dre Sharma, afin de ralentir la propagation de la COVID-19, entre 60 et 70 % des Canadiens auront besoin d’être immunisés parce qu’ils ont été atteints par le virus ou ils auront reçu un vaccin.

On ne sait pas encore combien de temps dure l’immunité des personnes qui ont été infectées par la COVID-19.