(Ottawa) La ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, se réjouit de voir qu’un premier candidat-vaccin contre la COVID-19 soit à l’étude au Canada, mais elle demeure prudente.

Santé Canada a annoncé vendredi avoir reçu sa première demande d’autorisation d’un vaccin mis sur point par AstraZeneca, en partenariat avec l’Université Oxford. Le Canada a déjà garanti l’achat de 20 millions de doses si les résultats des tests s’avèrent concluants.

« C’est une excellente nouvelle pour le monde entier que nous ayons un vaccin qui soit aussi près d’être déployé en ce moment. […] En termes de développement des vaccins, il y a beaucoup d’obstacles, comme nous avons vu », a souligné Mme Hajdu.

La ministre s’est déjà assurée d’accélérer le processus d’approbation de potentiels vaccins en signant un arrêté d’urgence qui permet aux entreprises pharmaceutiques de soumettre les renseignements et données au fur et à mesure qu’ils sont disponibles.

Comment de temps cela prendra-t-il ? « C’est dur à dire », a laissé tomber Mme Hajdu. « Ça dépend bien sûr des preuves cliniques fournies par AstraZeneca et ça dépend de leur propre processus qu’on ne peut pas contrôler », a-t-elle offert en guise d’explications.

Dans un communiqué de presse, Santé Canada a assuré qu’il ne décidera pas s’il autorise ou non ce vaccin, ou tout autre vaccin, « avant d’avoir obtenu les données probantes nécessaires qui démontrent son innocuité, son efficacité et sa qualité ».

« Après avoir autorisé une demande d’homologation de vaccin, Santé Canada rendra publiques les données probantes sur lesquelles repose sa décision, dans un souci de transparence », ajoute-t-on dans le communiqué.

D’autres demandes d’autorisation sont à prévoir. Le Canada a déjà signé d’autres ententes de principe avec Sanofi et GlaxoSmithKline, Johnson & Johnson, Novavax, Pfizer et Moderna qui mènent tous des essais cliniques pour un vaccin potentiel contre la COVID-19.