(Montréal) Québec solidaire demande au gouvernement de réquisitionner les laboratoires privés afin de réduire les « délais déraisonnables » pour obtenir un test de dépistage de la COVID-19.

QS estime que ces laboratoires privés doivent être intégrés immédiatement au réseau public. « Le gouvernement a le pouvoir de le faire. En période de guerre, l’État se permet de réquisitionner la capacité industrielle du secteur privé », a soutenu dans un communiqué le député Sol Zanetti, responsable du dossier de la santé à QS.

Or, en cette période de « guerre contre la pandémie », le gouvernement du Québec s’est donné des pouvoirs exceptionnels qui lui permettraient effectivement, selon lui, de réquisitionner les laboratoires privés.

« Les ententes de gré à gré actuelles avec les laboratoires donnent le gros bout du bâton au secteur privé, a-t-il soutenu. Si les restaurateurs n’ont pas le choix de fermer leurs portes, les laboratoires privés ne devraient pas avoir le choix d’aider et de mettre leurs ressources à la disposition de l’État.

« Il faut tout mettre à la disposition de l’État pour que l’efficacité du dépistage augmente et profite à toute la population, indépendamment du statut socioéconomique des individus », estime M. Zanetti. Ça peut prendre plus de huit jours pour qu’un individu reçoive son résultat lorsqu’il se fait tester dans le réseau public. Huit jours, c’est le temps que ça prend pour que nous passions de 500 à 800 nouveaux cas par jour au Québec. »

Depuis le début de septembre, le nombre d’analyses de dépistage au Québec oscille entre 20 000 et 30 000 par jour environ.

Québec solidaire estime que la réquisition des laboratoires privés aurait aussi pour effet d’éviter le délestage des autres besoins du réseau de la santé, « par exemple les tests de VIH et de certains cancers ».

QS soutient par ailleurs qu’en « déboursant une somme oscillant autour de 215 $, il est possible d’obtenir un résultat de test en moins de 24 heures » dans un de ces laboratoires privés. « C’est le réseau de la santé qui devrait déterminer la priorisation du dépistage, pas la capacité de payer. On devrait prioriser les plus vulnérables, pas les mieux nantis », a estimé le député.