(Québec) Le directeur national de santé publique du Québec, le DHoracio Arruda, affirme qu’il « n’a rien à cacher » et ouvre la porte à une plus grande transparence, alors que les partis de l’opposition réclament qu’il publie les avis qu’il transmet au gouvernement.

De façon unanime, mardi, le Parti libéral, Québec solidaire et le Parti québécois ont réclamé de Québec plus de transparence en présentant régulièrement les avis que lui transmet la Santé publique, dans le contexte où 5 millions de Québécois passeront le 1er octobre en zone rouge, ce qui mène entre autres à la fermeture des salles à manger des restaurants, des bars et de tout un pan de l’industrie culturelle.

« La façon que ça fonctionne, c’est qu’on a continuellement des discussions. Ce n’est pas noir ou blanc. Ce que je comprends, c’est que le DArruda est d’accord avec les mesures qui ont été annoncées [lundi] », a assuré le premier ministre François Legault.

« S’il y a une décision [du] gouvernement avec laquelle je suis absolument inconfortable et que je pense qui porte préjudice comme tel, je ne serais pas ici au point de presse pour l’annoncer en compagnie du gouvernement », a ensuite affirmé M. Arruda.

Plus de cohérence

Mais aux yeux des partis de l’opposition, Québec ne peut plus taire les avis officiels qui émanent de la Direction de santé publique pour une question de cohérence et d’adhésion des citoyens aux mesures de confinement.

« C’est terminé, le temps où on demande aux oppositions de partager le message sans avoir aucune indication sur comment les décisions ont été prises », a martelé mardi le chef péquiste par intérim, Pascal Bérubé.

La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, a également exigé que les avis de la Santé publique soient systématiquement publiés, mais aussi que François Legault fasse désormais des points de presse distincts du DArruda.

« M. Legault doit nous expliquer pourquoi il ferme les centres-villes à travers le Québec plutôt que les centres d’achats. On veut savoir sur quelle base il confine la culture […]. À ce que je sache, il n’y a pas beaucoup de partys dans les bibliothèques », a déploré la cheffe solidaire Manon Massé.

Plus de transparence

Directement interpellé par l’opposition, le Dr Arruda a promis mardi que la Santé publique publierait prochainement plus de détails sur les éclosions de COVID-19 à travers la province, selon les différents secteurs d’activités où elles surviennent.

Le directeur national de santé publique a également précisé que les avis qu’il remettait au gouvernement étaient surtout « des tableaux [faits] avec différentes hypothèses ».

« On a des textes écrits dans un courriel en termes de principe directeur. Moi, je n’ai rien à cacher en termes d’éléments. Quand on transmet des documents qui sortent d’une fin de semaine de travail, on a travaillé, tout le week-end, à regarder les différentes hypothèses. On émet un tableau qui [est] des recommandations à discuter. C’est transmis aux autorités pour discussion. On valide, on rediscute, on fait certains ajustements », a-t-il ajouté.

« C’est sûr qu’en bout de ligne, c’est le gouvernement qui décide. Mais jusqu’à présent, là, depuis sept mois, il n’y a pas une recommandation ferme du DArruda qui a été refusée », a plus tard précisé François Legault.