(Québec) Certaines écoles — et non pas toutes les écoles — pourraient fermer temporairement si des régions viraient au rouge, a précisé jeudi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Le gouvernement Legault livre au compte-gouttes les informations sur les conséquences pour la population d’un changement de couleur lié au système régional d’alerte.

Dans l’éventualité qu’une région basculerait au rouge, soit le niveau d’alerte maximal, quelques écoles pourraient fermer temporairement, a affirmé M. Roberge en marge d’une annonce en banlieue de Québec.

Les écoles seraient « bien sûr » en mesure d’offrir de l’enseignement à distance aux élèves.

« Ce que nous dit la santé publique, c’est qu’en zone rouge il est possible […] qu’elle demande une fermeture temporaire de certaines écoles. Mais ce n’est pas obligatoire ou mur-à-mur », a expliqué le ministre.

« Ce n’est pas automatique. […] En regardant la situation épidémiologique de chaque école, elle pourrait demander la fermeture d’écoles complètes, mais pas nécessairement de toutes les écoles. »

Dans le cas d’une région qui passe du jaune au orange, les écoles devront revenir aux « bulles-classes » étanches, ce qui éliminerait la possibilité d’entremêler les élèves lors d’activités parascolaires.

Huit régions sont actuellement en zone jaune, ce qui représente, selon le gouvernement, 75 % de la population. Quatre régions, dont celle de la Capitale-Nationale, se rapprocheraient du orange.

Jean-François Roberge n’a pas précisé s’il existait un document officiel regroupant toutes ces informations, et le cas échéant, s’il comptait le rendre public.

L’école peut-elle exiger un test de dépistage ?

Par ailleurs, le ministre a été appelé à commenter la ruée vers les centres de dépistage, et plus précisément s’il croyait que les familles devaient continuer de se faire dépister pour la COVID-19 de manière préventive.

En guise de réponse, il a rappelé l’existence d’un outil d’autoévaluation en ligne qui suggère essentiellement aux personnes ayant deux symptômes de type grippaux d’aller se faire tester.

« Il faut utiliser les outils qu’on a, a dit le ministre. La première chose à faire, c’est d’utiliser le guide d’autoévaluation […] avant de se rendre à une clinique de dépistage. »

Il est resté sans réponse lorsqu’une journaliste a voulu savoir si un enseignant ou une direction d’école pouvait exiger qu’un élève, par exemple, passe un test de dépistage.

« Ça appartient au jugement des parents », s’est-il contenté de dire.