(Québec) Aucune région du Québec ne passe pour l’instant en zone orange.

Ce sera donc le statu quo, pour l’instant du moins, pour les huit régions placées jusqu’à maintenant en alerte jaune.

Jeudi, en conférence de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a donné aux Québécois un sursis de quelques jours, avant d’imposer éventuellement des mesures plus contraignantes.

Mais il a réaffirmé que certaines régions — Québec, Montréal et le Bas-Saint-Laurent — pouvaient se retrouver en zone orange avant longtemps.

Ce palier, le troisième sur un total de quatre, peut s’accompagner de différentes mesures contraignantes, comme la diminution du nombre de personnes admises lors d’un rassemblement, de même que la fermeture des bars et des restaurants.

Le week-end qui vient constitue « encore une chance » offerte à la population de faire « une grosse différence », a-t-il dit, en vue d’éviter au gouvernement de faire des choix difficiles la semaine prochaine.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Il a demandé aux Québécois de « faire un effort particulier » dans le sens d’observer les mesures sanitaires en vigueur au cours des prochains jours, en limitant volontairement le nombre de personnes participant à des rassemblements à l’intérieur des maisons, actuellement la principale source de propagation du virus de la COVID-19.

Si la tendance à la hausse du nombre d’infections à la COVID-19 est freinée à très court terme, les régions en eaux troubles pourront espérer demeurer « jaunes », donc en « pré-alerte ».

Le ministre, qui a promis de suivre la situation « de très près », a dit qu’il n’était pas non plus impossible que certaines régions reviennent en zone verte bientôt.

Le gouvernement a identifié récemment quatre paliers d’alertes régionales associés chacun à une couleur : vert, jaune, orange et rouge, soit l’alerte maximale.

À l’heure actuelle, 75 % de la population du Québec se trouve en zone jaune. Le reste de la population vit en zone verte.

Le palier vert implique l’application des mesures sanitaires de base. Le palier jaune ajoute une surveillance plus serrée de la part des autorités et une pression accrue sur les tests de dépistage.

Mardi, la pression montait d’un cran alors que le nombre de régions en zone jaune passait de quatre à huit : les régions de Montréal, de la Montérégie, du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches s’ajoutaient donc aux régions déjà étiquetées « jaunes », soit Québec, Laval, l’Estrie et l’Outaouais.

Le risque de voir certaines d’entre elles basculer en zone orange avant la fin de la semaine était élevé, avait indiqué alors le ministre Dubé.

De mercredi à jeudi, le Québec a enregistré un total de 499 nouveaux cas de COVID-19, portant le total à 66 356 personnes atteintes et 5791 décès depuis le début de la pandémie, en mars.

Ce bilan inclut des cas détectés à Montréal au cours des derniers jours, mais qui n’avaient pas encore été comptabilisés.

En moyenne, sur une base de sept jours, le Québec enregistre quelque 300 nouveaux cas par jour.

Pour ce qui est des ratés du dépistage, le ministre Dubé a reconnu que la situation était inacceptable, alors que des gens doivent patienter plusieurs heures avant d’obtenir un test, quand ils ne se font pas dire de revenir le lendemain. D’autres doivent patienter plusieurs jours avant d’obtenir le résultat de leur test.

« Le niveau de service qu’on donne à la population, pour moi, il n’est pas acceptable et on va trouver des solutions dans les prochains jours », a promis le ministre, qui s’est montré par ailleurs satisfait de voir que le Québec avait réussi à augmenter la cadence, atteignant désormais environ 25 000 tests effectués chaque jour.

Le ministre a précisé que l’interdiction faite aux bars, en début de semaine, de servir de l’alcool et des repas après minuit s’étendait aussi aux restaurants et aux microbasseries.