(Toronto) Un test pour la COVID-19 à base de salive sera probablement disponible cet automne, affirment des responsables de la santé publique et privée vantant diverses méthodes envisagées à travers le pays alors que les files d’attente se multiplient pour le dépistage et que des cas émergent dans les écoles nouvellement rouvertes.

La directrice de la microbiologie et des sciences de laboratoire de Santé publique Ontario énumère plusieurs problèmes à résoudre avant une large utilisation provinciale, mais elle s’attend à ce que la collecte de salive facilite bientôt la détection de l’infection, en particulier chez les enfants et les autres personnes incapables de tolérer un prélèvement nasopharyngé.

« Je prévois que ce sera une option à court terme », a déclaré la Dre Vanessa Allen dans une récente entrevue.

« Nous visons quelques semaines ou quelques mois. Plus tard cet automne semble très probable. »

Bien qu’elle ne soit pas aussi précise que la méthode de référence – dans laquelle un long écouvillon flexible est inséré profondément dans la narine –, la collecte de salive est plus facile, ce qui signifie que cette approche pourrait recenser des infections chez des personnes qui autrement ne seraient pas testées mais qui devraient l’être, a dit Mme Allen.

Pour être clair, il ne s’agit pas ici des tests de salive à domicile qui génèrent un résultat immédiat, mais des tests en laboratoire qui utilisent la même analyse moléculaire pour détecter le nouveau coronavirus dans un échantillon nasopharyngé.

Essentiellement, la seule différence est le type de spécimen prélevé.

À cet égard, l’analyse de l’échantillon n’est ni plus facile ni plus rapide, car elle nécessite essentiellement le même personnel de laboratoire formé, les mêmes machines et produits chimiques que ceux utilisés pour les méthodes traditionnelles – dont certains ont fait l’objet de problèmes de chaîne d’approvisionnement mondiale au début de la pandémie.

Cependant, à l’étape de la collecte, la détection à base de salive pourrait préserver les ressources et les fournitures de santé à forte demande, telles que les équipements de protection individuelle et les infirmières, explique la Dre Jenisa Naidoo, directrice scientifique de la société d’analyse et de laboratoire Dynacare.

Mme Naidoo soutient que l’entreprise a développé une technique éprouvée qui est 98,4 % aussi précise que la méthode nasopharyngée standard.

Elle permet aux patients de prélever leur propre échantillon, évitant ainsi tout contact étroit avec une infirmière de santé publique qui aurait besoin d’un équipement de protection individuelle.

« Le patient peut littéralement cracher dans un flacon ou un tube et vous pouvez utiliser cette méthode plutôt que d’avoir un tampon coincé dans le nez ou dans la gorge », explique Mme Naidoo, dont l’étude n’a pas porté sur le dépistage des enfants.

La société Dynacare, installée à Brampton, en Ontario, qui compte 231 établissements au Manitoba, en Ontario et au Québec, affirme qu’elle élabore des plans pour « le déploiement initial avec tous nos intervenants du secteur public et privé ».