(Québec) Le ministère de la Santé n’a pas encore publié de données officielles sur les éclosions en milieux scolaires et ne dit pas quand il le fera.

En ce début d’année scolaire, des cas de COVID-19 chez des élèves et des enseignants sont apparus un peu partout dans la province.

Aucune école n’a fermé ses portes, mais des classes entières ont été mises en isolement.

Les médias ont recensé des cas de coronavirus dans des écoles primaires et secondaires, ainsi que dans des cégeps à Montréal, à Laval, à Québec, à Sherbrooke et en Abitibi-Témiscamingue.

Ils ont fait des compilations non exhaustives, car pour l’instant, le gouvernement du Québec ne diffuse pas le portrait d’ensemble.

Interpellé à ce sujet mardi, le ministère de la Santé a indiqué vouloir divulguer l’information concernant les écoles, éventuellement.

Pourtant, la veille, le conseiller médical stratégique à la direction générale de la santé publique, le Dr Richard Massé, assurait que les informations relatives aux cas de COVID-19 dans les écoles lui arriveraient dès mardi.

« Nous avons un système de surveillance, a-t-il affirmé en anglais. (Mardi), nous commencerons à avoir l’information au quotidien. Nous suivrons […] ce qui se passe dans toutes les écoles. »

Selon la relationniste du ministère de la Santé, Marie-Louise Harvey, il est actuellement impossible de savoir quand l’information sera disponible.

« Pour l’instant, le ministère de la Santé […] n’a pas encore diffusé de données officielles sur les éclosions dans les milieux scolaires », a-t-elle déclaré dans un échange courriel avec La Presse Canadienne.

« Dans un souci de transparence envers la population, le ministère s’est toujours assuré de divulguer l’information entourant la pandémie et s’assurera de le faire en ce qui concerne les écoles », a-t-elle poursuivi.

Relancée par l’agence de presse, Mme Harvey a ajouté : « Pour l’instant, il n’est pas possible de savoir quand cette information sera disponible, mais nous travaillons pour que ce soit accessible dans les meilleurs délais. »

Après la réouverture de certaines écoles en mai dernier, les syndicats d’enseignants avaient réclamé un portrait d’ensemble clair, afin de donner l’heure juste à la population. Ils ne l’ont finalement jamais obtenu.

Roberge peu inquiet

De Compton, en Estrie, où il tenait une conférence de presse mardi, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, s’est dit peu inquiet de la situation dans les écoles.

Il a appelé les Québécois à « relativiser les choses », car selon lui, ce n’est qu’une infime partie des élèves qui sont contaminés.

« On n’a jamais cru qu’on pouvait faire une rentrée scolaire en temps de pandémie mondiale sans qu’il n’y ait de cas dans les écoles, a-t-il déclaré. Ce qu’on doit éviter, c’est qu’il y ait des éclosions.

Il faut relativiser les choses. Il y a presque 1,3 million d’élèves au Québec et il y a à peu près 15 cas positifs d’élèves. Donc ça fait pas mal de monde en santé », a-t-il renchéri.