Les autorités de la santé publique se préparent pour une deuxième vague de COVID qui pourrait se déclarer dès cet automne. « On doit se préparer au pire », a dit la directrice de santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, en point de presse, vendredi, avec le directeur national de santé publique, DHoracio Arruda.

Mais pas question de retourner au confinement qu'on a connu le printemps dernier. «Il est peu probable qu'on reconfine comme avant», a déclaré le Dr Arruda, qui était à Montréal pour faire le bilan de la première vague avec les PDG des Centres intégrés universitaires de santé et services sociaux (CIUSSS) montréalais.

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Le directeur national de santé publique, DHoracio Arruda

Un centre de commandement régional a été mis sur pied pour mettre les efforts en commun en prévision de l'automne.

L'objectif est de maintenir la transmission communautaire le plus bas possible pour protéger les plus vulnérables, et ne pas dépasser la capacité du système de santé afin d'éviter de devoir reconfiner certains secteurs d'activités.

« Maintenant, on a une certaine accalmie, mais il ne faudrait pas penser que la situation est complètement disparue », a soutenu le Dr Arruda.

De son côté, la Dre Drouin a mentionné deux priorités pour y arriver : s’assurer qu’on est prêt pour dépister, enquêter et gérer les éclosions, et protéger les milieux de vie des personnes âgées.

Elle a par ailleurs souligné que 76 % des résidences pour personnes âgées avaient vécu une éclosion de COVID-19, et que 88 % des décès provenaient de ces milieux.

De plus, 22 % de toutes les personnes infectées (6268) étaient des travailleurs de la santé.

Le port du masque à l'école

Interrogé sur la rentrée scolaire qui est à nos portes, le Dr Arruda a refusé de se prononcer sur l'âge à partir duquel il faut imposer le port du masque chez les enfants.

L’Agence de la santé publique du Canada recommande pour sa part le port du masque à l’école dès l’âge de 10 ans.

Une mise à jour du plan de la rentrée sera déposée lundi par la ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, et plusieurs modifications sont attendues compte tenu de l'évolution de la pandémie et du progrès des connaissances.

Les pédiatres consultés par les autorités de la santé publique sont toutefois d'avis qu'il y aurait plus d'inconvénients que d'avantages à imposer le masque chez les enfants du primaire.