(Ottawa) Les Québécois sont prêts à se rapprocher, beaucoup plus que les autres Canadiens.

C’est ce que note un sondage sur l’attitude des citoyens en temps de pandémie, mené conjointement par la firme Léger et l’Association d’études canadiennes. L’opinion des Canadiens et des Américains sur ce sujet a été sondée le week-end passé.

Ils ne sont donc plus que 43 % de Québécois à vouloir garder les 2 mètres de distance imposés par la COVID-19, à comparer à 73 % des autres Canadiens, et à 66 % des Américains.

Un Québécois sur quatre est même prêt à passer à seulement un mètre de séparation. Dans le reste du pays, tout comme chez les voisins américains, seulement 5 % voudraient se rapprocher autant.

Et si la règle était de seulement un mètre de distance, 50 % des Québécois se sentiraient confortables au restaurant, à comparer à 37 % des autres Canadiens. Le rapprochement dans les bars est moins tentant ; 25 % des Québécois s’y sentiraient confortables et 20 % des autres Canadiens.

Depuis lundi, au Québec, on peut être à seulement 1,5 m de distance dans les cinémas et salles de spectacle qui doivent cependant se limiter à 50 personnes. Les restaurants sont maintenant ouverts partout dans la province, chaque table devant être à 2 m de sa voisine. Et puis les bars sont toujours fermés.

Le sondage, effectué en ligne comme ceux qui l’ont précédé, ne permet pas le calcul d’une marge d’erreur, l’échantillon n’étant pas probabiliste. Cette semaine, ils ont été 1521 Canadiens et 1002 Américains à répondre au sondage, entre le 19 et le 21 juin.

Par ailleurs, les sondeurs ont également posé des questions sur la course au leadership du Parti conservateur du Canada. Et ils ont pu constater une grande indifférence.

À la question, lequel des quatre candidats - Leslyn Lewis, Peter MacKay, Erin O’Toole, Derek Sloan - ferait le meilleur chef, 76 % des Québécois ont répondu « je ne sais pas » et 68 % des Canadiens des autres provinces ont offert le même refus de répondre.

Quand les questions sur les talents de l’un ou de l’autre candidat sont devenues plus spécifiques, les « je ne sais pas » ont dépassé les 80 % au Québec, les 70 % ailleurs au Canada.