(Québec) Québec prévoit annoncer la semaine prochaine une aide financière destinée à l’industrie touristique durement touchée par la pandémie de la COVID-19, mais son effort ne sera pas à la hauteur demandée. « Le montant de 589 millions, ça n’arrivera pas. Le Québec ne mettra pas cet argent-là sur la table, mais on va faire quelque chose », a prévenu le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon jeudi.

Comme La Presse l’indiquait samedi, l’industrie touristique s’impatiente et réclame une aide de près de 600 millions pour « se tenir la tête au-dessus de l’eau ».

Pierre Fitzgibbon a néanmoins assuré que le gouvernement offrira un soutien financier à cette industrie « très importante pour le Québec », un secteur qui constitue « un gros contributeur à notre PIB ». Il a reconnu que l’industrie touristique « sera probablement la plus lente à repartir », alors qu’elle est encore en bonne partie dans le brouillard quant au déconfinement.

« Avec ma collègue Caroline Proulx (Tourisme) et mon collègue Eric Girard (Finances), on travaille intensément pour avoir un programme pour l’industrie touristique, a-t-il expliqué. Mme Proulx est en train de finaliser son plan, et je pense que quelque part la semaine prochaine, elle devrait vous entretenir de ce qui va arriver. »

En conférence de presse, le ministre Fitzgibbon a annoncé la création d’un fonds de 150 millions de dollars pour appuyer la croissance du secteur des sciences de la vie. Ce fonds est financé à parts égales pour Investissement Québec et le Fonds de solidarité FTQ. Il aiderait les entreprises québécoises de ce secteur, comme celles des technologies médicales, mais aussi la recherche issue des universités et des centres de recherche publics. Québec veut par exemple favoriser l’essor d’une expertise en développement clinique.

Le Québec avait « une carence dans la chaîne des capitaux », et il était devenu important d’offrir une aide « aux jeunes pousses québécoises pour leur développement ».

« Je suis de ceux qui pensent que depuis 15-20 ans, le Québec a perdu un peu un avantage comparatif dans les sciences de la vie » et qu’« il y a moins de recherche que dans le passé ». Le gouvernement doit contribuer à corriger la situation selon lui.