(Ottawa) Les voyageurs aériens ne seront plus seuls à être masqués. À compter de jeudi midi, les membres d’équipages aériens et les travailleurs aéroportuaires auront l’obligation de se couvrir le visage. Une mesure qui ne s’applique pas aux pilotes pour des raisons de sécurité.

Dès lors, « les exigences actuelles relatives au port de couvre-visage pour les passagers s'appliqueront également au membres d'équipage aérien et aux travailleurs des aéroports dans la zone restreinte lorsque l'éloignement physique ne peut pas être maintenu », a annoncé mercredi en conférence de presse le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau. Pour des raisons de sécurité, « les pilotes ne seront pas tenus de porter un couvre-visage dans le poste de pilotage », a-t-il spécifié.

L'obligation du port de couvre-visage pour les passagers aériens est en vigueur depuis plus d'un mois, ayant été implantée le 20 avril dernier. Invité à dire pour quelle raison il a fallu attendre avant qu'elle ne soit élargie aux travailleurs aériens qui côtoient les passagers, le ministre Garneau a laissé tomber qu'il aurait préféré ne pas procéder par étape.

« Certainement, c'est une situation qui évolue, et puis on a reconnu que c'était important que les passagers portent des masques. Je suis d'accord qu'il faut faire les choses le plus rapidement possible, et on aurait pu le faire un petit peu plus tôt. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on le fait », a-t-il laissé tomber, sans préciser pourquoi les choses ont tardé à se concrétiser.

« C'est une question d'organiser des mesures en consultant tout le monde [...] Les annonces d'aujourd'hui touchent les ports, les compagnies ferroviaires, touchent les provinces, parce qu'on parle du transport en commun, et toutes ces choses-là prennent du temps [...] C'est pour ça qu'il y a eu un délai », a indiqué le ministre montréalais.

Le secteur aérien est le seul à être visé par l'obligation du port de masques faciaux protecteurs. Dans les transports maritime, ferroviaire et routier, le couvre-visage demeure recommandé, donc optionnel, pour les employés.

« Les pratiques actuelles en matière de santé publique et d’hygiène adéquate, notamment l’éloignement physique et le lavage fréquent des mains, restent les méthodes les plus efficaces pour limiter la propagation du virus », signale-t-on dans le communiqué gouvernemental relié à l'annonce de mercredi.