(Québec) Après avoir dénoncé bien des problèmes dans les CHSLD au fil des ans, le Protecteur du citoyen a décidé de lancer « une enquête impartiale et indépendante à l’égard du ministère de la Santé et des Services sociaux et de certains établissements du réseau public de la santé ». Son enquête vise à « faire la lumière sur la réponse du gouvernement et du réseau de la santé à la crise de la COVID-19 dans les milieux de vie collectifs pour aînés » comme les CHSLD.

Par voie de communiqué, la Protectrice du citoyen Marie Rinfret a annoncé mardi que cette enquête « systémique » permettra d’identifier « les améliorations requises dans les milieux de vie collectifs pour aînés, en fonction du déroulement de la crise et des fragilités déjà connues ». L’examen vise également à recommander des mesures « afin de mieux faire face à une situation pandémique future ou à toute autre crise majeure similaire ».

Marie Rinfret se dit très préoccupée par le sort des aînés hébergés en CHSLD et ailleurs. Elle « s’inquiète des mesures prises pour assurer leur sécurité et leur bien-être ».

« La multiplication des décès et des foyers de contagion mène à des constats alarmants quant à la capacité des milieux d’hébergement à faire face à la pandémie dans un contexte où même les soins de base ne sont pas toujours assurés », ajoute-t-elle.

Elle rappelle les problèmes souvent dénoncés par son institution qui relève de l’Assemblée nationale : « un manque criant de personnel, des conditions de travail difficiles en raison de cette pénurie, un fort taux de roulement des préposés aux bénéficiaires et un suivi insuffisant des milieux privés par le réseau public ».

Elle annonce que l’enquête devrait être complétée à l’automne 2021, mais qu’un rapport d’étape sera publié dès cet automne « dans une optique de passer rapidement à l’action ».

Le Protecteur du citoyen fait son annonce une semaine après que le premier ministre François Legault se soit dit ouvert à la tenue d’une commission d’enquête sur les CHSLD.