L’UNICEF met en garde contre le risque de « flambées désastreuses » dès cette année de rougeole, de diphtérie et de poliomyélite dans un contexte où des campagnes de vaccination ont été interrompues à cause de la COVID-19.

L’UNICEF se dit « extrêmement préoccupé » à l’égard de ces autres maladies alors même que le monde entier attend impatiemment qu’un vaccin soit développé contre la COVID-19.

Des millions d’enfants risquent de ne pas recevoir ces vaccins essentiels étant donné qu’un grand nombre de pays ont suspendu la vaccination de masse, note l’agence de l’ONU dans un communiqué transmis vendredi soir.

Avant même la pandémie de coronavirus, 86 % des enfants avaient été vaccinés contre la rougeole dans le monde, « ce qui est bien en deçà des 95 % nécessaires » pour prévenir une épidémie de cette maladie, note l’UNICEF.

Le Canada est « à la traîne » par rapport aux autres pays riches avec « seulement » 90 % des enfants âgés de moins de deux ans qui ont reçu au moins une dose de ce vaccin selon l’Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes d’UNICEF Canada.

« La vaccination est essentielle pour mettre fin aux décès d’enfants qui peuvent être évités, a affirmé par communiqué David Morley, le président et chef de la direction d’UNICEF Canada. La vaccination est un droit pour chaque enfant, et chaque enfant devrait être vacciné. »

L’organisation presse les gouvernements de reprendre la vaccination de façon sécuritaire, de planifier et d’intensifier la vaccination à la fin de la pandémie, de renflouer les coffres de la GAVI — une organisation internationale qui vise à fournir aux enfants des pays pauvres un meilleur accès aux vaccins — et de s’assurer que le vaccin contre la COVID-19 soit administré à ceux qui en ont le plus besoin lorsqu’il sera disponible.