Chaque jour, nous répondons aux préoccupations des lecteurs.

Quel est le taux de mortalité de la COVID-19 ?

Sur l’ensemble des patients infectés symptomatiques, on estime qu’il est de 2 %. Mais ce taux est difficile à calculer parce qu’il y a probablement beaucoup plus de personnes infectées que de cas déclarés positifs. D’une part, tous les malades ne sont pas testés ou diagnostiqués. D’autre part, il y a un grand nombre de cas ne présentant aucun symptôme. Plus on avance dans l’épidémie et plus on pense que le nombre de personnes asymptomatiques infectées est élevé.

Le 13 avril, il y avait 12 846 cas confirmés au Québec et 328 morts. Cela donne 39 morts par million d’habitants.

Au Royaume-Uni, ce taux est de 156 morts par million d’habitants ; il est de 212 en France, de 322 en Italie et de 363 en Espagne. Au Portugal, où l’on observe une croissance plus faible de la propagation du virus, le taux de morts est de 49 par million d’habitants. Il faut dire que ces pays sont tous plus avancés dans l’épidémie et que le nombre de victimes continuera à progresser au Québec.

Toujours en date du 13 avril, si on regarde la répartition des morts selon le groupe d’âge, au Québec, on constate que 89,1 % des victimes avaient 70 ans et plus et que 8,8 % avaient de 60 à 69 ans. Ce pourcentage tombe à 1,5 % chez les personnes de 50 à 59 ans et à 0,3 % chez celles âgées de 30 à 49 ans. Il n’y a eu aucun mort chez les moins de 30 ans.

Une étude réalisée en Chine, en février, fait état d’un taux de mortalité de 0,2 % chez les moins de 40 ans, de 0,4 % chez les 40-49 ans, de 1,3 % chez les 50-59 ans, de 3,6 % chez les 60-69 ans, de 8 % chez les 70-79 ans et de 15 % chez les 80 ans et plus.

Si notre mariage est prévu à la fin de l’été, voire à l’automne, quand aurons-nous des directives à savoir si nous pouvons le maintenir ?

À la mi-mars, le gouvernement Legault a demandé de fermer les lieux de culte et de suspendre les mariages, qu’ils soient civils ou religieux, « à moins d’être essentiels », pour freiner la propagation du virus, et cela, jusqu’à nouvel ordre. Les mariages seront-ils permis après le 4 mai ? Nous vous le souhaitons. Mais il est peu probable qu’on permette les grands rassemblements avant des mois.

Avant la crise de la COVID-19, nous avons réservé un voyage à Rome en août. Comment être certains de ne pas perdre notre argent ?

Vous devez joindre l’entreprise avec laquelle vous avez fait votre réservation – compagnie aérienne, agence de voyages, site de réservation en ligne – ou votre assureur. De nombreuses compagnies aériennes ne remboursent pas le billet, mais accordent un crédit utilisable plus tard. Sur le site du gouvernement du Québec, en lien avec la crise du coronavirus, il est précisé que, « pour l’instant, il n’y a pas de programme prévu pour le remboursement des programmes de voyage à l’étranger. Chacun doit voir avec son agence de voyages ou son assurance voyage ».

J’ai une drôle de question : peut-on étendre du linge sur la corde à linge ?

Oui, vous pouvez toujours faire sécher votre linge dehors. Une découverte faite par des chercheurs chinois, publiée le 10 avril par la revue des centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC), indique que le coronavirus contamine les surfaces, et l’air peut voler jusqu’à quatre mètres de distance. Mais les particules éjectées dans l’air restent autour des personnes infectées. Il n’y a donc pas de danger à étendre son linge.

Qu’en est-il de l’accessibilité au programme d’urgence pour les travailleurs qui ont conservé de petits contrats qui donnent moins de 10 heures par semaine ?

Le 6 avril, le premier ministre Trudeau a annoncé que les travailleurs qui avaient vu leurs heures de travail réduites à 10 heures par semaine à cause de la pandémie pourront bientôt avoir accès à la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Le mot clé, ici, est « bientôt ». Le détail de cette mesure d’aide n’a pas encore été annoncé. Tout ce qu’on sait, c’est que les travailleurs ayant conservé leur emploi et qui gagnent moins de 2000 $ par mois, soit l’équivalent de la PCU, obtiendront une forme de compensation. M. Trudeau a cité en exemples les personnes qui s’occupent des gens âgés, les élèves au cégep et les étudiants à l’université.

J’ai deux amis qui reviennent de France et qui m’ont demandé d’aller les chercher à l’aéroport. Le risque me paraît grand.

Vous avez raison de trouver qu’il s’agit d’un grand risque. Le gouvernement fédéral a adopté un décret d’urgence le 23 mars, en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine. Les voyageurs entrant au Canada doivent utiliser un moyen de transport privé, comme leur véhicule personnel, indique-t-on. « N’utilisez pas les transports en commun, comme les autobus et les taxis », ajoute-t-on à leur intention.