La Société de transport de Montréal (STM), qui compte plus de 10 000 employés, ne rapporte aucun nouveau cas de la COVID-19 parmi son personnel depuis huit jours, selon le premier bulletin hebdomadaire mis en ligne vendredi matin sur son site internet.

En date du 3 avril, la STM rapporte un total de 11 cas confirmés de la COVID-19 parmi ses employés, dont quatre chauffeurs d’autobus. Les cas ont été répertoriés par la date de notification par la santé publique ou par l’employé lui-même.

Les cas les plus récents ont été signalés au Centre de transport Legendre, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, où deux chauffeurs ont été retirés du service et mis en isolement, les 25 et 26 mars. Les deux autres chauffeurs de la STM infectés ne sont plus au travail depuis le 20 mars, soit déjà deux semaines.

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est la seule des trois autres sociétés de transports collectifs qui ait rapporté un cas parmi son personnel, le 25 mars dernier. La personne infectée est aussi un chauffeur de bus.

Au réseau exo, qui opère le réseau de trains de banlieues les services de bus dans les municipalités des couronnes, aucun cas n’a été signalé parmi le personnel et les fournisseurs de services. Un consultant du réseau, qui a travaillé pour exo jusqu’au 13 mars, a été testé positif. La santé publique a toutefois pu confirmer qu’il avait été infecté après cette date.

Selon la STM, le risque de transmission du coronavirus à la clientèle par des employés affectés est jugé comme « faible » dans cinq cas, dont ceux des chauffeurs, tandis que dans les six autres cas, les employés n’ont eu aucun contact avec la clientèle.

Les réseaux de transports collectifs de la région métropolitaine fonctionnent tous au ralenti depuis la semaine dernière. La STM a réduit ses services d’environ 20 % sur ses réseaux de bus et de métro, tandis que les transporteurs des banlieues ont réduit la fréquence de leurs services de 50 à 80 %, selon les cas.

De plus, il n’y a plus aucune perception des tarifs dans les bus depuis le 16 mars et les passagers montent à bord par la porte arrière des autobus, dans l’ensemble de la région métropolitaine. L’achalandage des réseaux s’est effondré, globalement, d’environ 90 % en raison de la pandémie de COVID-19 et des mesures de confinement préconisées par l’État.

La STM a rappelé les conseils de prudence quant au maintien d’une distance de deux mètres entre les usagers. Elle demande aussi que les personnes qui ressentent des symptômes grippaux s’abstiennent de prendre l’autobus ou le métro.