(Ottawa) L’organisme représentant les Inuits du Canada réclame que le service de transport par avion entre les 51 communautés nordiques soit reconnu comme un service essentiel en cette pandémie de la COVID-19.

Le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), Natan Obed, déplore que la fréquence des vols ait été « grandement réduite » en raison des sévères restrictions imposées pour limiter la propagation du coronavirus.

Certaines liaisons aériennes entre des communautés nordiques et les villes du sud ont même complètement cessé leurs opérations.

Une réalité qui cause des impacts majeurs aux communautés nordiques qui ont besoin de ces vols pour assurer leur ravitaillement en biens essentiels.

« Nous n’avons pas de routes, pas de chemins de fer, nous n’avons pas ces réseaux essentiels d’approvisionnement en biens et services pour répondre aux besoins de base de nos communautés », plaide M. Obed en insistant sur l’importance vitale du transport aérien.

Ces avions sont le seul moyen d’obtenir de la nourriture, des médicaments et tout autre bien pour 40 des 51 communautés inuites en hiver et au printemps. La survie de ces gens dépend des avions.

Le transport aérien représente également le seul moyen de transporter des patients ayant besoin de soins dans un centre urbain. De nombreuses communautés n’ont pas de médecin ou d’hôpital.

De plus, si des gens contractent la COVID-19 dans les communautés inuites, ils vont devoir être transportés par avion pour subir un test de dépistage.

Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, a indiqué en entrevue mardi qu’il considère déjà ces liaisons aériennes dans le nord du pays comme un service essentiel et que le gouvernement cherche à soutenir les petits transporteurs pour maintenir les vols.

Une annonce détaillée pourrait avoir lieu dans les prochains jours.