(Montréal) Le confinement et une restriction sévère des déplacements peuvent freiner la propagation du coronavirus, démontre une analyse réalisée en Chine par trois des plus grandes universités de la planète.

Les chercheurs des universités Oxford, Harvard et Northeastern écrivent dans la revue scientifique Science que les mesures mises en place dans la ville de Wuhan et la province de Hubei à compter du 23 janvier ont empêché le virus SRAS-CoV-2 de se disséminer encore plus largement.

Les provinces à l’extérieur de Hubei qui sont intervenues rapidement pour tester, suivre et endiguer les infections importées d’autres régions du pays ont été les meilleures à prévenir des éclosions locales, ou du moins à les circonscrire quand elles se produisaient.

Les auteurs de l’analyse préviennent toutefois que l’efficacité de ces mesures prend du temps à devenir visible, puisque la période d’incubation du virus varie de cinq et 14 jours. La transmission asymptomatique complique aussi la situation.

Les chiffres sont éloquents. Des toutes les infections rapportées à l’extérieur de Hubei, 515 étaient reliées à des déplacements à Wuhan et à des symptômes apparus avant le 31 janvier. Seulement 39 situations du genre ont été notées après le 31 janvier, soit environ une semaine après la mise en place des mesures de contrôle.

La distanciation physique et l’isolement des personnes malades fonctionnent, ont dit les experts, mais cela prend du temps.