(Ottawa) Le vaccin développé par Pfizer (États-Unis) et BioNTech (Allemagne), qui est « efficace » à 90 % pour prévenir les infections de COVID-19, est une nouvelle réjouissante qui laisse entrevoir la « lumière au bout du tunnel », a affirmé le premier ministre Justin Trudeau.

Mais d’ici à ce qu’un tel vaccin soit offert et distribué au pays, il ne faut pas baisser la garde, a ajouté du même souffle le premier ministre.

M. Trudeau a fait ces commentaires lundi quelques heures après que les deux sociétés pharmaceutiques eurent confirmé qu’un essai à grande échelle de phase 3 était en cours. Il s’agit de la dernière étape avant une demande d’homologation.

« Ce matin, les Canadiens se sont réveillés en apprenant une nouvelle très encourageante au sujet du développement d’un vaccin par Pfizer et BioNTech. Le Canada a signé une entente avec ces sociétés en août pour avoir accès à des millions de doses », a affirmé M. Trudeau.

« Nous espérons avoir un vaccin au début de la nouvelle année. Mais d’ici là, il est très, très important de redoubler nos efforts. Nous devons nous assurer que nous contrôlons la propagation du virus au cours des prochaines semaines de sorte que lorsque le vaccin arrivera, nous serons en mesure d’agir rapidement pour protéger tous les Canadiens », a ajouté le premier ministre.

« Pour être très clair, si vous contractez la COVID-19 au cours des prochains jours, des prochaines semaines, le vaccin ne vous sera d’aucune aide », a-t-il encore dit.

Nous voyons la lumière au bout du tunnel. Nous avons bon espoir d’y arriver. Nos scientifiques travaillent fort. Mais nous devons faire notre part. Nous devons demeurer forts et garder le cap.

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Comme il le fait chaque fois qu’il se présente devant les médias, M. Trudeau a imploré les Canadiens de respecter les directives des autorités sanitaires, notamment la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains.

Le défi de la distribution

Le gouvernement canadien a conclu des ententes avec plusieurs sociétés pharmaceutiques pour mettre la main sur un éventuel vaccin. Dans le cas de Pfizer et BioNTech, l’accord prévoit l’achat de 20 millions de doses. À ce sujet, M. Trudeau a indiqué que le Canada a aussi l’option d’en acheter d’autres si le vaccin s’avère efficace.

Évidemment, si ça fonctionne, on va en acheter encore plus quand ce sera disponible. […] On va commencer avec les populations prioritaires pour les vaccinations, mais on devrait en avoir de plus en plus au fil des mois, y compris avec d’autres vaccins potentiels.

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Le vaccin développé par les deux sociétés doit être entreposé à une température de - 70 degrés Celsius pour qu’il conserve ses attributs. M. Trudeau a indiqué que cela représente un défi sur le plan de la distribution. « Ça va amener quelques complexités logistiques qui vont devoir être assurées, mais nous sommes en train de travailler avec les provinces pour s’assurer qu’on ait la capacité de distribuer ce vaccin à des cas prioritaires. »

M. Trudeau a lancé cet appel bien senti alors qu’il annonçait un investissement de 1,75 milliard de dollars pour aider à offrir à tous les Canadiens un accès à l’internet haute vitesse. Grâce à cet investissement, 98 % des Canadiens auront un accès à l’internet haute vitesse d’ici 2026, l’objectif étant d’atteindre l’ensemble de la population d’ici 2030.

Le Fonds pour la large bande universelle avait d’abord été annoncé dans le budget de 2019 et était assorti d’une somme de 1 milliard de dollars. Le financement supplémentaire de 750 millions de dollars pour le programme permettra de faire avancer des projets avec des partenaires comme la Banque de l’infrastructure du Canada.

Ainsi, il deviendra possible de connecter les entreprises et les familles canadiennes dans les communautés mal desservies au cours des six prochaines années. Le premier ministre a également annoncé un accord de 600 millions de dollars avec Télésat, une société canadienne de communications par satellite.